Introduction

L'écosystème est épuisé par une malveillance au profit d'une oligarchie de grands prédateurs qui exterminent furtivement les plus faibles : la faune, la flore, le semblable démuni. Tout voyageur interstellaire bienveillant s'opposera donc à un homme malveillant (et planétairement enfermé/ ref. André Lebeau), assez fou pour assécher une source précieuse de vie avant même d'en découvrir une autre dans l'univers : Œil pour œil, dent pour dent" ! Comme tout paysan prévoyant face aux plantes et bêtes nuisibles, le nomade cosmique combattra une peste terrestre ! Potentiel voyageur, un homme déjà furtif lui interdira-t-il toute furtivité ? Ses appels de prédateur (NASA/SETI, GEPAN, etc.) ne cacheront pas un surarmement terrestre de défi cosmique à des voyageurs plus avancés et par noblesse encore plus furtifs que lui pour lui apporter s'il le veut bien une paix honorable et bienveillante ! Seule une démonstration de responsabilité collective sauvera un homme qui ne pourra longtemps rester "sourd et non aligné" face à un silence cosmique l'appellant à l'allégeance : "Qu'il s'anoblisse ou qu'il meure " ! Tout contact extraterrestre serait autrement celui d'un Jugement dernier.

samedi 15 décembre 2007

Ordre et transcendance cosmique

Ariste : Un homme-enfant rêve de battre le plus fort alors que
le seul choix rationnel est celui de Pascal : Article le + récent de l'auteur  sur ce thème ici 

L’apartheid cosmique est l’hypothèse d'une évolution discrètement contrôlée des espèces moins avancées par des civilisations de voyageurs interstellaires invisibles et silencieuses. Le Silence Cosmique lui-même rend leur existence plus que probable.

Les oligarques se cachent en effet déjà avec leurs privilèges dans des ghettos dorés, des cellules d'apartheid bien gardées. Ils ne cotoient pas les pauvres pour maintenir une paix malgré tout conflictuelle. Cet apartheid des plus forts injustifiable entre des semblables est plus répandu qu'on ne le dit. Sous des masques de démocraties, notre civilisation s'est construite suivant ce modèle, avec des cellules d'apartheid de plus en plus peuplées et dégradées en aval. Mais si les plus puissants se protègent ainsi face aux plus démunis, pourquoi des extraterrestres plus avancés ne le feraient-ils pas face à nous ? Ils devraient se montrer encore plus discrets dans un apartheid extraterrestre bienveillant et légitime exercé par des êtres qui ne seraient pas nos semblables.

On exclue l'existence de voyageurs en avançant le Paradoxe de Fermi, ou encore l'absence d'une ambassade cosmique à Washington ! C'est oublier que celle-ci serait assaillie d'emblée par des foules de pauvres, bien plus que celles de l'Ouest derrière l'ex Rideau de Fer. Les faveurs attendues conduiraient à des affrontements, si bien que c'est la visite de voyageurs bienveillants qui serait un paradoxe, leur absence n'excluant que les malveillants. Sachant les conséquences de leur débarquement, les bienveillants nous observeraient de loin ou nous aborderaient masqués ! Depuis la mort de Fermi, des générations de chercheurs discutent encore autour de ce faux paradoxe qui brouille le débat sur le Silence Cosmique au lieu de l'éclairer (Le malentendu de Fermi). La conclusion du savant était trop hâtive, mais il est vrai qu'il devait mourir peu après sans avoir pu vraiment s'expliquer.

Plus encore que les grands privilégiés terrestres, des voyageurs extraterrestres bienveillants se cacheraient donc derrière un véritable rideau de fer cosmique qui existe d'ailleurs bien : Un Mur de Silence Cosmique Providentiel. Nous ne pourrons les détecter tant que nous ne serons pas nous-mêmes sortis de la prédation pour devenir des voyageurs interstellaires pacifiques, un pas infranchissable sans leur accord. L'homme devrait en toute hypothèse faire la preuve de son allégeance envers des voyageurs potentiellement existants qui représenteraient déjà une forme de transcendance. Sans l'allégeance des espèces encore sédentaires, toute flamme d'intelligence qui aurait eu la chance de naître dans cet univers finirait en effet par s'éteindre dans des affrontements menant à la destruction des écosystèmes planétaires. C'est ce que l'humanité pourrait être en train de démontrer par sa violence !

Le Mur de Silence Cosmique peut seul empêcher cette destruction, dans une démarche s’apparentant à celle des Occidentaux dans le maintien de leur impérialisme planétaire sur le nucléaire. Un"'impérialisme extraterrestre bienveillant" ne procèderait lui aussi que d’un réflexe de précaution à long terme, d’un instinct cosmique de transcendance dont des voyageurs seraient porteurs. Des relations terrestres basées sur des rapports de force relativement équilibrés rendent tout contrôle par une superpuissance précaire et conflictuel. Mais il en irait autrement avec un contrôle interstellaire par des voyageurs extraterrestes qui viendraient d'une civilisation plus avancée de milliers d'années ou plus. A la vitesse de 1% de celle de la lumière, ils auraient déjà mis près de 500 ans pour venir de l’étoile la plus proche, et des milliers d’années pour d’autres étoiles du voisinage. L’avance transcendantale acquise par de tels voyageurs sur des civilisations encore sédentaires serait considérable. Elle exclurait donc des échanges conscients, ce qui conduirait à un apartheid cosmique obligé et pacifique, des prédateurs étant pour leur part exclus d'avance par le Silence Cosmique.

L’homme moderne s'est toujours montré violent envers ses semblables plus primitifs, une attitude traditionnelle de prédateur. Face à de tels écarts de développement, la sagesse commande en effet aux plus forts de laisser aux plus faibles l'inititiative d'une rencontre pacifique en toute conscience. Des êtres plus avancés s'imposent en effet par leur seule présence et ne pourraient pacifiquement cotoyer que ceux qui ont été préparés à les accueillir. Des visiteurs d'un apartheid de bienveillance auraient acquis cette sagesse et s'abstiendraient de nous donner tout signe trop évident de leur existence tant que nous ne l'aurions pas nous-mêmes fortement soupçonnée, sinon révélée, et tant que nous ne serions pas sur le point de maîtriser le transport interstellaire et la violence.

Face à une absence de menace extraterrestre, il appartient donc à l'homme de prendre l'initiative d'une rencontre pacifique en démontrant d'abord son respect envers des êtres potentiellement existants qui mériteraient déjà d'être considérés comme des modèles de développement à suivre, ne serait-ce que pour l'avoir laissé évoluer en paix. Mais de tels êtres auraient aussi pu intervenir de façon plus intime dans son évolution. Une intervention qui pourrait même avoir été à l’origine de son éveil à la conscience.

Des voyageurs aussi avancés n'auraient eu rien à craindre des hommes préhistoriques. Pourquoi alors auraient-ils pris le risque d'attendre plus longtemps avant d'intervenir dans leur évolution ? L’humanité a démontré qu’une espèce peut rapidement développer des capacités de destruction considérables après avoir atteint le stade industriel, et une intervention précoce réduirait de toute façon les risques et les coûts. La dérive croissante de prédation et de violence de l'humanité prouverait alors que cette intervention très précoce n'aurait pas été sans faille. Mais il en est de même de l'éducation des enfants par les parents. Un souci naturel de préserver l'intelligence universelle déjà acquise devrait néanmoins pousser des civilisations avancées à faire le choix d'élever discrètement des primates en vue de les rendre intelligents. Elles pourraient effectivement le faire comme on élève des enfants, multipliant ainsi les foyers d'intelligence dans une forme d'assurance pour la vie. La vie intelligente pourrait n’être qu’une forme de culture de l'excellence exigeant de ne pas trop laisser "les mauvaises herbes" envahir le champ avant d'intervenir. De même que l'homme choisit de cultiver son champ plutôt que de l'abandonner à la nature, un choix de promotion d'une espèce primitive à l'intelligence serait naturel de la part d'êtres très avancés. Ce serait une étape normale après l'élevage et l'agriculture : les arbres fruitiers peuvent bien pousser à l'état sauvage, mais ils donnent mieux quand ils sont cultivés et greffés !

Une homogénéité universelle pourrait rendre le monde de la pensée semblable à celui de la matière, où l'infiniment petit et l'infiniment grand se ressemblent beaucoup. La vie étant en jeu, des extraterrestres beaucoup plus avancés réagiraient-ils différemment de l’homme, comme on l’avance ? Que la vie soit née du hasard comme l'affirment certains, ou qu'elle ait été créée et guidée comme l'avancent ceux qui font l'autre pari, pourquoi faire preuve de négligence ? L’homme pourrait faire un pari cosmique rationnel : toute espèce intelligente cultiverait un instinct de survie face aux dangers potentiels qui la menacent, un instinct qui deviendrait ainsi une valeur commune à toutes les espèces. Celles qui l’auraient perdu seraient en voie de disparition comme l'humanité actuellement, ou déjà disparues, donc sans importance !

L'homme fait agressivement le pari d'être le meilleur chasseur de l'univers, mais le chasseur trop sûr de lui peut devenir proie. La science permet-elle à l'homme d'être aussi sûr de lui ? Une démonstration de pacifisme envers toute forme éventuelle de transcendance serait un pari moins risqué.

Nul n'est censé ignorer la loi cosmique !

Terrestre ou extraterrestre, un impérialisme ne voudra jamais se charger de l’ensemble du maintien de l’ordre. Il comptera sur ses composantes pour le maintien local d'un ordre globalement établi : Rome comptait déjà sur ses provinces, et tout impérialisme exigera de ceux de son allégeance de compter sur leurs propres forces pour assurer l'ordre intérieur, ce qui exclut une allégeance durablement imposée par la force. L'allégeance cosmique ne peut être que le fruit d'une conviction profonde de l'intérêt général face à une menace de mort par Apocalypse et d'un souci universel de préserver la vie !

Cette responsabilité locale est tout naturellement déléguée aux puissances secondaires, et tel serait le cas de l’espèce humaine s’il s’avère un jour qu’il existe des espèces plus avancées, ou que Dieu lui-même existe. Un imérialisme ne peut durablement tolérer un désordre local qui le menace toujours à terme. Cette tacite délégation de responsabilité pour le maintien de l'ordre cosmique local devrait déjà alerter les plus forts de l'espèce humaine. Le bon sens dit que l'existence potentielle d'un impérialisme cosmique imposerait un contrat cosmique tacite qu'une absence apparente de gendarme extraterrestre ne rendrait pas caduque. L'écosystème terrestre serait ainsi laissé aux plus forts en "sous-traitance". Ils assumeraient implicitement une responsabilité première tant qu'ils maintiendraient les plus faibles de leurs semblables sous tutelle. Dans la mesure où ils seraient jugés conscients, toute instance supérieure pourrait déjà leur en demander des comptes de gestion.
Aucun être intelligent et conscient n'est censé ignorer la loi cosmique !


Une échelle gigogne de transcendance cosmique.

La responsabilité cosmique des plus forts s’étendrait ainsi toujours plus en amont dans l’échelle de transcendance, suivant un modèle de construction gigogne. Des tuteurs cosmiques de l’homme seraient donc eux aussi placés sous une autre tutelle transcendantale (dans une autre « poupée gigogne ») dont l'existence resterait aussi pour eux encore quelque peu incertaine, et ainsi de suite ... jusqu’aux êtres les plus avancés de l’univers, ou jusqu’à Dieu lui-même selon les convictions de chacun. Une cohabitation entre des êtres de niveaux vraiment différents serait une forme d'inceste cosmique envers les plus faibles, dans une soumission qui rendrait leur propre évolution impossible. Une cohabitation profitable n'existe qu'entre des êtres déjà potentiellement semblables et consentants.

L'apartheid cosmique serait donc une loi universelle de survie de l'intelligence observée par tous les êtres conscients.
Le Silence cosmique incite naturellement l'être intelligent au doute, et l'apartheid ne permettrait pas, répétons-le, des contacts traditionnels entre des êtres vraiment différents, comme entre des voyageurs et l'homme actuel. Selon les spécialistes de la vie animale et en particulier des primates, de tels contacts ne peuvent que fragiliser les espèces moins avancées. Des voyageurs pacifiques observeraient cette loi de non violence qui n'est qu'une forme de respect de la vie et de l'intelligence. Il est donc vain de s'attendre à des visites ou à des réponses à nos appels en persistant dans des programmes de recherche de type SETI et dans une prédation planétaire. Une humanité devenue consciente doit faire un choix sans équivoque d'allégeance cosmique qu'attendrait d'elle toute civilisation de voyageurs avant toute rencontre éventuelle. L'homme s'est jusqu'ici dressé contre le Cosmos en raison d'une inconscience que le temps est venu de dépasser.
Une allégeance reconnue et acceptée par l'homme serait déjà un hommage cosmique à toute espèce de voyageurs qui aurait pu mener la transcendance aussi loin. Si aucune certitude sur leur existence n'est requise pour leur rendre cet hommage, un refus d'allégeance préalable équivaut à une déclaration d'hostilité face à toute transcendance potentielle. Sans une démonstration d'allégeance (aux extraterrestres ou à Dieu), aucune déclaration de paix de l'homme n'est crédible. Comment croire au pacifisme d'une espèce qui maintient la loi de la jungle parmi ses semblables ? Seule une démonstration de pacifisme dans l'incertitude peut convaincre.

Comme pour la Terre décentralisée il y a quatre siècles, l'homme doit réaliser sa propre décentralisation cosmique en prouvant d'avance son allégeance envers d'éventuels êtres porteurs d'une plus grande transcendance, en renonçant pour cela à la prédation. C'est ce qu'attendraient des extraterrestres parvenus dans notre voisinage, et c'est ce que l'homme devenu voyageur interstellaire devra lui-même un jour silencieusement exiger d'autres espèces moins avancées.

Comme face à tout contrat d'assurance, cette assurance cosmique sur l'intelligence n'implique répétons-le aucune certitude. Dans la vie courante, l'homme s'assure d'ailleurs déjà contre différents risques plus ou moins probables et souvent superficiels, et toute négligence face à cet enjeu cosmique est donc une démonstration d'inconscience. Le pari de l'allégeance cosmique face aux exigences tacites et légitimes d'éventuels êtres plus avancés représente aujourd'hui un moindre risque pour l'humanité. Des voyageurs bienveillants veilleraient donc à maintenir un apartheid cosmique rigoureux pour permettre un choix de l'homme en toute liberté. Il doit se décider sans contrainte, poussé par sa seule conviction du meilleur choix qui lui reste. Pour l'amener à s'interroger davantage, les voyageurs ne pourraient se manifester que sous une forme "virtuelle" toujours contestable ("miracles, apparitions", ovnis, etc.) qui leur permettrait d'intervenir quand même tout en respectant le Silence Cosmique : Une culture du doute probablement indispensable pour maintenir l'ordre cosmique et respecter le libre choix de l'être intelligent qui ne peut s'affranchir dans une cohabitation trop étroite avec des êtres trop dominants.
Notre science elle-même doit à ce propos adopter d'autres critères que ceux d'une démonstration traditionnelle ici impossible pour tenter d'avancer dans l'hypothèse d'un Silence Cosmique délibéré. Aucune "certitude scientifique" ne peut en effet être acquise face à ce Silence, mais avec les probabilités, la science a déjà montré qu'elle peut accepter une part de doute sans réduire pour autant sa crédibilité. L'apartheid cosmique ne permettrait des relations qu'entre des espèces devenues capables de voyages interstellaires qui devraient réaliser une communion dans la paix pour pouvoir progresser ensemble vers toujours plus de conscience. Avant de devenir nous-mêmes de tels voyageurs, cette communion serait déjà requise sur cette planète entre tous les hommes dans une première démonstration de maturité cosmique et d'allégeance. Le silence de l'apartheid cosmique pourrait bien être le seul moyen de perpétuer l'intelligence dans l'univers !


Rasoir d'Occam et évolution contrôlée


L’image du rasoir d’Occam sert souvent à contester l’intervention d’êtres très avancés (ou de Dieu) dans l’évolution, le hasard étant jugé suffisant pour expliquer l’existence de l’homme et son accès à la conscience.
Mais un autre reflet de la réalité permet aussi
une perspective cosmique transcendantale : Que la vie terrestre soit née du hasard ou non, il demeure que l'homme peut aujourd'hui "féconder" une nouvelle espèce intelligente à partir de primates, et cette avancée change désormais la perspective. L'homme peut très bien ne pas avoir été le premier à pouvoir le faire.Chaque individu est bien né de parents issus eux-mêmes d’une longue lignée d’ancêtres biologiques, et comme le veut l'adage, la solution la plus simple est souvent la meilleure : une fois née, la vie intelligente aurait pu se répandre dans l'univers suivant un tel modèle gigogne de tutelle obligée en aval et d'incertitude tout aussi obligée en amont.
Ce serait une protection naturelle contre l'autodestruction.

Un Principe d'Incertitude Cosmique


Les théories de l'évolution ne laissent aucune place à l'intelligence qui intervient pourtant depuis longtemps dans la vie terrestre. Les traces d'extraterrestres dans l'univers sont sans doute aussi nombreuses que celles de l'homme sur notre planète, même si elles ne sont pas évidentes pour lui. Leur existence est exclue en l'absence de traces visibles par un homme prédateur qui s'est toujours cru le meilleur chasseur. Mais il ne s'agirait pas là d'un gibier ordinaire : en observant un respect scrupuleux du Silence Cosmique, le chasseur extraterrestre infiniment mieux équipé prendra soin d'effacer toutes ses traces en les noyant dans celles de la nature, et il n'est donc pas scientifique d'exclure l'hypothèse qu'un homme qui cherche déjà à se rendre furtif envers ses adversaires terrestres ne soit pas le meilleur chasseur cosmique. L'incertitude cosmique qui en résulte devrait être intégrée au même titre que les autres dans les théories.

Dans le film La vie est un long fleuve tranquille, la servante enceinte est peu crédible lorsqu’elle annonce naïvement à sa maîtresse qu’elle n’a jamais eu de rapport sexuel avec aucun homme. Son histoire est en effet peu vraisemblable. L’homme peut-il encore affirmer comme la naïve servante du film qu’il n’a jamais été fécondé par des tuteurs cosmiques, alors qu'il peut lui-même aujourd'hui réaliser une telle fécondation de primates ? Cette vision de son histoire reste peut-être encore plausible, mais est-elle la plus vraisemblable ? Une telle affirmation sur une évolution qui restera sans doute toujours un peu ténébreuse relève plus d'une foi matérialiste et athée que de vraie science. C'est un peu comme la foi des hommes les plus primitifs qui ne liaient pas la fécondité de la femme à des rapports sexuels, mais à l'intervention de "forces magiques".
La science et la technologie ouvrent la voie à une autre interprétation possible de l'évolution de l'espèce humaine, sans renier pour autant Darwin. Un principe d'incertitude cosmique qui laisse sa place à l'intelligence s'impose désormais.

L’une ou l’autre version de l'histoire de l'évolution ne devrait pas changer les convictions de chacun sur l’apparition de l’univers et de la vie. Mais d'un point de vue purement rationnel, une forme de conscience cosmique qui irait vers la perfection pourrait bien être en cours de gestation chez les civilisations les plus avancées de notre modèle gigogne.


Un Etre de transcendance cosmique ?


Si un Dieu traditionnel n'existait pas, un Etre de Transcendance Cosmique pourrait bien tel Osiris naître et renaître dans des vagues successives nourries par un apartheid porteur de paix éternelle. Par une communion de tous les hommes en vue de la préparation de l'espèce toute entière à une semblable communion avec d'autres civilisations de voyageurs de l'espace interstellaire auquel elle appartient, l'humanité serait à son tour appelée à générer sa propre vague de transcendance.


Haut de Page et >>>Index Général

mardi 11 décembre 2007

Apartheid cosmique et pacifisme

Ariste : Un homme-enfant rêve de battre le plus fort alors que
le seul choix rationnel est celui de Pascal : Article le + récent de l'auteur  sur ce thème ici 

Un homme voyageur interstellaire entrerait dans "un espace transcendantalement administré" par des nomades arrivés des millions ou des milliards d'années avant lui. Ceux-là resteraient invisibles pour laisser place à des éclaireurs arrivés juste un peu en avance pour l'accueillir.


Un désarmement total de l'humanité s'impose avant tout contact : Par simple précaution, l'existence d'une transcendance devrait en effet dès le départ être intégrée par l'homme dans son projet d'évasion. Si de grands navigateurs terrestres (Magellan, Colomb...) sont sortis les premiers de leur monde civilisé pour aller à la rencontre d'un monde barbare auquel ils allaient imposer durement leur loi, ce serait cette fois le contraire : les premiers évadés terrestres sortiraient d'un monde sauvage pour rejoindre un monde cosmique plus avancé et exigeant. Un homme qui ferait ses premiers pas de nomade ne pourrait vouloir s'imposer dans cet autre monde face à des aînés extraterrestres plus avancés. Il devrait au contraire se montrer prêt à adopter leur loi en s'étant désarmé bien avant son départ, en signe d'allégeance cosmique.

La place de leader cosmique ne pouvant manifestement plus être revendiquée par l'homme remettrait tout en cause. Le plus faible n'imposerait pas ses conditions à un voyageur extraterrestre plus fort et plus sage. Même avec une seule longueur d'avance, un éclaireur cosmique ne pourrait jamais être appelé à comparaître. Il appartient donc bien à l'homme de se préparer à lui réserver le meilleur accueil ! Une démonstration terrestre de bienveillance cosmique serait enregistrée par tout éclaireur extraterrestre et une égale bienveillance serait en retour accordée à l'humanité.

L'homme gardien du feu et de la conscience


Gardien du feu dans la préhistoire, l’homme doit aujourd’hui préserver une flamme de conscience fragile, que la vie elle-même soit née du hasard ou non. Cette préservation est d’autant plus exigée qu’il ne pourrait être exclu que la vie terrestre soit unique dans la Galaxie, et même dans l’univers.

Un devoir cosmique pour l'homme.
Mais la préservation de la conscience acquise sur cette planète commande aussi d’accepter l’hypothèse qu’une flamme de transcendance plus avancée puisse avoir été développée ailleurs dans la Galaxie ou dans l’univers. L’homme se dit prêt à accepter cette hypothèse. Mais en accepte-t-il vraiment les conséquences qu'elle implique ?

Hommage à la grandeur
S’il existe des êtres capables par exemple de voyages interstellaires ou davantage, l’homme devrait leur témoigner sa reconnaissance. Il devrait par son comportement leur donner acte d’avoir réussi à mener plus loin que lui la préservation d’une flamme de conscience universelle, une tâche à laquelle devraient s’atteler tous les êtres intelligents de cet univers.
Ce respect cosmique devant la grandeur s’imposerait de lui-même : il devrait donc être démontré par l’humanité sans qu’elle ait besoin d’attendre une démonstration de force qu’apporteraient de tels êtres supérieurs par leur seule présence. Cet hommage serait d’ailleurs bien plus crédible avant toute démonstration de force.

Des observateurs bienveillants.
De tels êtres auraient d'ailleurs eu jusqu'ici une attitude de paix envers l’homme puisqu’ils auraient pu l’anéantir s’ils l'avaient voulu. L'homme devrait donc par avance leur reconnaître leur grandeur et ne pourrait leur répondre que par une attitude de paix. Mais comment leur témoigner son pacifisme ? L’homme répondrait sans doute qu’il serait prêt à leur faire ce témoignage s’ils voulaient bien se montrer !

Une cohabitation impossible
Mais montrer sa force par sa seule présence conduirait le plus fort (voyageur extraterrestre, Dieu ?) à inviter l’homme à établir des relations sur une base de rapports de force et de soumission. Et de la part du plus faible (l’homme), demander au plus fort (extraterrestre, Dieu?) de se découvrir représente une forme de provocation à son égard, une façon de le considérer d'avance comme un adversaire potentiel avec lequel on peut espérer être un jour capable de se mesurer.

Un apartheid inévitable.
Car lorsqu’il aura montré sa force, comment cet être supérieur (extraterrestre, Dieu ?) pourra-t-il savoir si le pacifisme affiché par l’homme envers lui est bien réel, et pas seulement une forme provisoire de soumission à la force qu’il représente, en attendant de pouvoir un jour se rebeller ?
D’autant plus que l’homme utilise quotidiennement sa force envers les plus faibles de son espèce, et envers la nature qui l'a pourtant enfanté.

Une démonstration de pacifisme.
Dans un monde de conscience, le pacifisme ne se décrète pas par des discours, mais se démontre dans un comportement quotidien ! Si des êtres capables de voyage interstellaire existent, le Silence Cosmique nous annonce qu'une espèce intelligente ne pourrait survivre sans leur démontrer son pacifisme et sa sagesse cosmique dans ses relations avec ses propres semblables et avec la nature. C'est le premier message que l'homme devrait adresser à l'univers. Tout autre message de sa part ne serait pas entendu.

Les conditions de la paix
L’homme ne peut donc témoigner de son pacifisme envers les plus forts (et envers Dieu s’il existait !) qu’en démontrant déjà quotidiennement son pacifisme envers les plus faibles de sa propre espèce et envers la nature qui l’a enfanté. Des êtres vraiment plus avancés que lui ne pourraient quant à eux lui témoigner leur pacifisme qu’en restant silencieux en attendant une démonstration humaine de volonté de paix universelle.
Ils pratiqueraient nécessairement l’apartheid cosmique tant que l’homme n’aurait pas concrètement démontré sa conscience et son pacifisme.

Une provocation envers le Cosmos.
L’usage de la force envers les plus faibles, c’est qu’on le veuille ou non, une forme de provocation envers les plus forts, et il est vain de vouloir inviter ces derniers à établir des contacts (SETI, etc.) tant que l’humanité ne leur aura pas adressé un vrai message de paix terrestre. Ce message, elle ne peut l’adresser qu’en renonçant à un monde de rapports de force et de violence.

Une Mondialisation Sauvage.
Le capitalisme de la Mondialisation Sauvage est une forme déguisée et perverse de terrorisme exercé par les plus forts envers les plus faibles de l’espèce pour le maintien de leurs privilèges.
L’homme doit déjà y renoncer.


Haut de Page et >>>Index Général

mercredi 28 novembre 2007

NON ASSISTANCE A VIE EN DANGER

Ariste : Un homme-enfant rêve de battre le plus fort alors que
le seul choix rationnel est celui de Pascal : Article le + récent de l'auteur  sur ce thème ici 

Les racines de la conscience : Partant de l’hypothèse suivant laquelle la vie dans l’univers serait née du hasard, toute forme de vie existante serait apparue au terme d’une gestation qui aurait progressivement développé un instinct naturel de survie dans chaque espèce. Sans cet instinct, sa vie serait en effet condamnée à brève échéance. Les espèces qui n’auraient pu évoluer avec leur milieu auraient d’ailleurs disparu ou seraient en voie de disparition.

Un instinct de survie universel : L’instinct de survie est donc la première racine de conscience (ou d’intelligence), sur cette planète comme partout ailleurs dans cet univers. Le passage de l’instinct brut à l’amorce d’une conscience serait également dû au hasard. A ce titre, toutes les espèces, végétales, animales ou autres, sont potentiellement intelligentes, même si les espèces animales paraissent les meilleures candidates, en raison notamment d’une mobilité qui facilite les échanges et la socialisation.

D’une matrice à l’autre : Chez l’homme, le foetus quitte sa matrice individuelle (utérus) pour devenir autonome dans le monde qui l’attend. Mais ce monde-là n’est probablement aussi « qu’une matrice planétaire collective » dans laquelle l’espèce poursuivra une autre gestation vers une forme d'intelligence plus avancée, une matrice qu’elle devra sans doute se préparer à quitter en tant qu'entité autonome pour évoluer dans un autre monde.

Une sortie planétaire de l'espèce : En attendant cette sortie de sa matrice planétaire, l’espèce peut être vue comme une communauté de fœtus logée avec d’autres espèces (la faune, la flore) dans des compartiments de cette matrice dont elle est appelée à prendre la gestion : territoires, continents, océans, déserts, etc. En passant de l'utérus à la matrice planétaire pour fonder l'espèce, l’individu ne fait que changer de matrice en allant vers l’intelligence, le passage d’un compartiment de matrice à l’autre, ou d’une matrice à la suivante, correspondant à un progrès décisif dans l'acquisition de la conscience.

Nomadisme et intelligence : Parti d’Afrique, l’homme primitif est ainsi devenu nomade pour peupler la planète, un nomadisme qui représente bien un premier pas vers l’intelligence et la conscience. Partie globalement d’Europe, la civilisation a ensuite fait un second pas en explorant peu à peu toute la matrice planétaire grâce à ses caravelles.

Vers un nomadisme interstellaire : Avec la Mondialisation, l’espèce serait actuellement sur le point de quitter sa matrice planétaire pour entrer dans sa matrice stellaire grâce aux véhicules spatiaux, et d’autres matrices pourraient encore l'attendre (matrice galactique, etc.). Toutes ces matrices sont des écosystèmes vivants.

Force doit rester à la loi de la nature ! L’intelligence vient changer le jeu de l’évolution. Contrairement à un fœtus totalement inconscient dans sa matrice individuelle, l’espèce intelligente se substitue en effet peu à peu à la nature dans la gestion de sa matrice collective, domestiquant par exemple d’autres espèces et utilisant des ressources naturelles jusqu’alors inaccessibles.

Intelligence et conscience : Cette prise en charge de son destin implique pour l'homme une vraie prise de conscience de l’existence des différentes matrices gigognes qu’il doit gérer dans sa progression, et des conséquences de cette intervention sur la vie de ces matrices.

La vraie intelligence d'une espèce est une recherche de la perfection : s'appliquer à faire mieux que la nature (au pire pas plus mal) dans une « sous-traitance » de gestion du patrimoine. Dans le cas contraire, elle se met d’elle-même hors la loi en devenant prédatrice de son environnement (de sa matrice).
Une espèce qui se met hors la loi n’est pas vraiment intelligente et consciente puisqu’elle s’inscrit ainsi dans une perspective d’autodestruction des matrices successives qu’elle serait amenée à occuper : sa planète en premier lieu, mais aussi par la suite, le système stellaire, la galaxie et l’univers qu’elle considère comme de simples biens de consommation destinés à son seul usage.

Prédation et mort : La vie ne pourrait être nulle part sauvegardée avec une espèce prédatrice qui détruit à chaque fois la matrice qui l'accueille.



La nature devrait donc déjà reprendre ses droits. Mais une espèce hors la loi est aussi condamnée d’avance parce qu’elle se considère définitivement comme l’espèce la plus forte : elle n’envisage en effet même pas que d’autres êtres plus avancés de cet univers pourraient l’arrêter dans cette folle course et faire en sorte que les droits de la nature et de la vie soient rétablis.

La vie de l'humanité en danger : Face à une espèce hors la loi et potentiellement destructrice de la vie dans l'univers, un droit d’extermination serait légitime de la part de toute espèce plus avancée. L'homme détruit actuellement sa mère, la Terre. Serait-il épargné, lui qui n'hésite pas pour des motifs parfois futiles à sacrifier la vie du foetus à son seul profit ?

Nous ne pouvons poursuivre dans cette destruction de notre planète. Une trop longue indifférence de la part d'une espèce plus avancée qui nous observerait pourrait d’ailleurs être considérée par d'autres encore plus avancées comme une forme de non-assistance à vie universelle en danger ! En toutes circonstances, force restera à la loi de la nature : La survie d’une intelligence universelle commande l’élimination des espèces destructrices de leur matrice ! (« Les mauvaises herbes doivent être un jour arrachées ! »)

Le respect des droits de la nature fait partie de l’instinct de survie de toute espèce intelligente. Elle doit conforter toutes les formes de vie des matrices gigognes qu’elle est appelée à gérer dans sa progression vers la conscience.

Ce respect de la vie implique déjà le respect de la vie de ses semblables puisque l’espèce doit en premier lieu assurer sa propre survie. Une simple survie ne pourrait cependant suffire en la matière. Il s’agit de former une espèce humaine forte et épanouie, une espèce saine et capable, comme le fœtus, de sortir de sa matrice planétaire le moment venu. Et cette sortie ne pourrait être réservée qu'à des privilégiés. Elle ne pourrait se faire que dans la communion de l’espèce tout entière. Toute autre tentative serait vouée à l’avortement. Mais l’homme veut-il vraiment survivre ?




Haut de Page et >>>Index Général

samedi 17 novembre 2007

UN CAPITALISME DE PREDATION PLANETAIRE

Ariste : Un homme-enfant rêve de battre le plus fort alors que
le seul choix rationnel est celui de Pascal : Article le + récent de l'auteur  sur ce thème ici 

(A la grande table du capitalisme, les plus grands prédateurs se servent d'abord, ne laissant aux plus faibles que des miettes, s'il en reste)

Un capitalisme devenu planétaire réserve une part croissante des ressources et de l'espace vital à une minorité de privilégiés. Installés comme des princes et seigneurs dans des cellules dorées d'un apartheid de suprême abondance, ces derniers laissent à la dérive une immense majorité d'hommes "économiquement castrés". Une propagande assourdissante incite sans cesse les déshérités à se laisser enfermer, tels des eunuques, dans le harem d'un marché conçu pour les asservir.


Le capitalisme monothéiste est de loin la première religion planétaire, avec ses autels et ses cathédrales (bourses, casinos, palaces...), ses icônes sacrées (voitures et résidences de luxe, yachts, avions, bijoux et gadgets de consommation...), ses synodes et conciles (G7, G8, G20, Davos...), son paradis et ses grâces (le Gros Lot, le Védettariat...), son purgatoire et pénitences (faim, chômage, délocalisations...), son enfer (génocides, guerres, croisades d'Irak, d'Afghanistan, du Vietnam...). Des foules de fidèles assistent chaque jour à ses messes (Bourse, loto, loteries...) pour recevoir l'hostie de l'argent (le culte du Veau d'Or). Si les croyants de l'église peuvent douter de la réalité de la force contenue dans l'hostie, rares sont ceux qui doutent de celle mise dans l'hostie de l'argent en venant souvent vainement l'implorer, agenouillés devant de grands prêtres privilégiés qui préfèrent se la réserver. S'il a un temps représenté un progrès ou un répit, le capitalisme est devenu un système dépassé, une religion intégriste qui leurre les déshérités dans la promesse d'un paradis terrestre : le rattrapage d'un Occident impérialiste et malveillant, une "Ruée vers l'Ouest" perdue d'avance !


Un pillage systématique des plus faibles : Le rêve d'une richesse pour tous ne relève que d'un lavage de cerveau d'une espèce infantilisée pour être pillée (Bonne nuit les petits !). Le capitalisme ne pouvait pas s'en prendre aux hommes sans s'en prendre aussi à la planète dans ce qu'elle a de plus faible. L'espèce se retrouve enfermée avec une bête qui s'est approprié la science et la technologie. Le capitalisme a piétiné le champ communiste en frôlant souvent l'Apocalypse en jouant la vie de l'espèce à la roulette russe (Le coup passa si près que le chapeau tomba, aurait dit Hugo). Mais le communisme de l'ex URSS n'était que le chapeau d'un embryon de communion de l'espèce que le capitalisme veut toujours faire avorter, comme l'Inquisition voulait détruire les lunettes un peu grossières de Galilée pour empêcher leur métamorphose en de modernes télescopes permettant à l'homme de voir plus loin !


L'espèce s'est ainsi privée d'un outil qu'il lui faudra pourtant développer avec la même patience qu'elle a su trouver pour mettre au point ses outils astronomiques si elle veut survivre. Une graine de transcendance aurait difficilement poussé dans un champ communiste sans cesse agressé et piétiné comme ce fut le cas, et le combat pour la survie de l'humanité est aujourd'hui loin d'être gagné : il reste à développer un instinct collectif de survie, ce qu'avait sans doute maladroitement tenté de faire un communisme adroitement entravé par un capitalisme de prédation qui veut poursuivre ce jeu stupide de la roulette russe avec d'autres (Chine, Corée du Nord, Iran...). Ses victoires sont autant de défaites pour l'humanité, autant de pas de plus vers la mort. Le capitalisme est une drogue dure, un cancer généralisé qui mène l'humanité à sa perte en la maintenant dans un culte de l'individualisme dont elle devra bien s'en guérir. Les plus faibles sont condamnés à rester des éternels perdants dans des cellules surpeuplées et délabrées d'un apartheid de violence et de misère. Le système en tant que tel ne pourrait être amendé par des semblants de réformes économiques ou écologiques, comme les privilégiés tentent actuellement de le faire croire.


Il n'y a aucun développement durable avec le capitalisme : "C'est le racket légitime organisé par la classe dominante", disait fort justement le gangster et criminel Al Capone. A l'image de "chiens de riches" mieux nourris que des "chiens de pauvres", les nouveaux riches (BRIC, OPEP, UE...) se laissent tour à tour appâter dans ce pillage des plus démunis de la planète en se compromettant, volontairement ou non, dans un marché de prédation planétaire par un achat presque obligé d'obligations en dollars (voir entre autres : "Voyage circum-monétaire à la recherche du Roi-Dollar").


Le capitalisme est incompatible avec la survie de l'espèce : Face à un épuisement prévisible des ressources, une oligarchie suprême pourrait même être tentée de se sauver seule en éliminant la plus grande partie de l'humanité. Ce génocide des pauvres est déjà engagé par une misère planétairement entretenue, et son extension n'est pas à exclure après une expérience contemporaine qui démontre que des racines de nazisme ont bourgeonné dans un impérialisme occidental devenu apatride et global. Des monstres planétaires pourraient demain être engendrés s'ils ne l'étaient déjà ! Les faits sont en effet plus parlants que des opinions formatées par des médias sous perfusion. Un holocauste planétaire devenu possible ne peut être écarté : de grands privilégiés devenus apatrides se retrouvent aujourd'hui à la tête de véritables empires qui les affranchissent de toute contrainte, face à des états affaiblis et noyautés. Ils détiennent la technologie et les moyens nécessaires pour soumettre l'espèce à un lavage de cerveau propice à toute déviance. Les pièces d'un holocauste potentiel sont en place aux frontières des cellules d'apartheid de privilégiés auxquels on ne pourrait faire confiance, surtout après leur refus de vrai dialogue sur tous les sujets qui les dérangent (11 septembre, ADM en Irak, capitalisme et écologie, impérialisme et démocratie, capitalisme et survie, nature du Silence Cosmique...).


"Le dollar est notre devise et votre problème" : le Secrétaire US au Trésor invitait alors les nouveaux riches à démontrer leur allégeance à l'impérialisme occidental par un droit d'entrée payable en dollars, à l'image de la Mafia. Le Trésor US vend depuis des obligations sans produire de nouvelles richesses, ce qui est aussi le cas de la Bourse spéculant sur les actions, les ressources... Tout comme Madoff, ces vendeurs de fausse monnaie maintiendront ainsi la tête de l'espèce hors de l'eau jusqu'à la prochaine crise : un hold-up planétaire jusqu'ici toujours réussi !
Comme à la Mafia pour ses crimes, l'impérialisme associe ainsi ses vassaux à ses "nouvelles croisades anticommunistes ou antiterroristes " (Irak, Lybie, Afghanistan, Yougoslavie, Vietnam...). La tentation de s'enrichir est trop forte, et une chaîne de prédation planétaire s'est ainsi installée, les hommes étant séparés suivant les caprices du marché dans des apartheids de misère et de surabondance. (voir entre autres un exposé de Roger Garaudy de 1996, qui garde cependant toute son actualité : Le nouveau désordre mondial). L'écosystème est présenté comme un bateau qui prend un peu l'eau, mais qui pourrait indéfiniment être occupé en larguant parfois des exclus. Mais en dépit de la violence d'un équipage reconverti en gendarmes, les naufragés s'accrochent et les barrières dressées n'empêcheront pas le naufrage "du Titanic de l'humanité"! Les grands privilégiés ne peuvent avancer que masqués face à des déshérités qui n'ont pour leur part rien à cacher et qui peuvent d'ores et déjà leur annoncer que leur prédation les conduit eux-mêmes au naufrage.


«Le capitalisme n’a été inventé par personne puisqu’il existe depuis que le monde est monde» disait avec raison Coluche. L’homme a remis en cause toutes ses conceptions (en astronomie, en chimie, en mécanique, en physique...) mais un capitalisme qui n'est que l'expression moderne de la loi de la bête primitive est toujours d'actualité ! L'intelligence est désarmée face à une force bestiale qui impose partout sa loi d'échange ! Le monde reste une jungle dans laquelle celui qui détient l'arme de l'argent aura toutes les chances de devenir le chasseur le plus fort et le meilleur, et le langage du commerce est d’ailleurs révélateur, parlant ouvertement de chasseur de têtes, de l'agressivité du marché, etc. Le plus fort aura toujours une longueur d’avance dans l’acquisition du savoir, et en définitive, dans la maîtrise d’une science réduite ainsi à un simple statut d’outil de chasse et de guerre.
Le savoir reste globalement l’apanage des plus forts. La démocratie et la science sont développées pour enrichir encore davantage les plus riches. Pourraient-ils autrement déménager au gré du vent du marché et de leurs caprices entreprises et capitaux, acquis grâce au travail des plus faibles ? S’ils se permettent de réduire ainsi des millions d'hommes au chômage, à la précarité, et à la plus grande misère, c’est parce que les échanges entre les hommes sont basés sur des lois de prédation héritées de la bête primitive. Le capitalisme de la mondialisation sauvage n’est qu’une séquelle de cet atavisme.




Une autre approche de gestion de la société a bien été tentée avec l’ex URSS et ailleurs, avec les résultats que l’on sait. La propagande capitaliste ne manque d'ailleurs jamais une occasion de le rappeler ! Mais comme la femme enceinte ne pourrait accoucher d'un enfant sain après avoir reçu tout au long de sa grossesse des coups de pied au ventre, cette voie vers la communion aurait eu besoin d'une plus grande bienveillance pour avoir des chances de succès. Sous les feux croisés des plus forts mobilisés sur tous les fronts (philosophique, politique, économique, militaire, religieux...), elle ne pouvait qu’avorter face à la sainte alliance des privilégiés. Tout comme la science, elle n'aurait pu en effet progresser qu’à petits pas et dans la paix, et s’en tenir à cet essai manqué serait comme si l'homme s’en était tenu à la science de Ptolémée en astronomie, à la diligence ou même à la brouette et à l'âne pour le transport devant les essais longtemps peu convaincants du moteur à explosion. La réussite ne peut passer que par de longs essais et des échecs inévitables. L’idée républicaine a aussi été rejetée et bafouée pendant des siècles avant d’être assez largement acceptée, sans jamais avoir été vraiment appliquée nulle part.


La fin de l'histoire ? Si l'histoire n’a pas dit son dernier mot en matière de communion, ce capitalisme est un outil préhistorique de prédation qui épuise la planète, menant l’homme à la fin de son histoire dans une course suicidaire et apocalyptique au profit immédiat des plus riches, comme en témoignent le réchauffement climatique, la pollution et l'insécurité généralisées, l’épuisement des ressources naturelles…



Tout cela pourrait-il continuer ? L'obèse ou le drogué qui veut guérir ne deviendra crédible qu'en démontrant concrètement qu'il est capable de changer de régime. Comme se garde bien de dire la dame de la télé dans sa propagande quotidienne sur les économies individuelles d'énergie, c'est le régime capitaliste qui n'est pas bon pour la planète. Pourquoi ce silence complice? La voix de cette charmante dame n'est en fait que l'écho de la voix de son maître capitaliste qui préfère culpabiliser le citoyen sur son robinet qui goutte plutôt que de s'en prendre à ses pareils qui vont fabriquer et chercher les biens de consommation à l'autre bout de la terre, au détriment de la production et de l'emploi local. La propagande veut cacher ces torrents de gaspillage d'énergie derrière la goutte d'eau du robinet du simple citoyen ! C'est la politique planétaire d'import/export capitaliste qui épuise la planète dans un va-et-vient incessant d'hommes et de marchandises, un trafic polluant et destructeur entretenu selon les caprices du vent du marché et de l'oligarchie. Les hommes, et en premier lieu les oligarques, doivent réaliser qu'ils sont en train de scier la branche qui porte l'espèce, et qu'il n'y aura pas de salut individuel. Seule une union planétaire intégrant réellement tous les hommes pourra les sauver. Cette union pour une gestion collective de la planète pourrait garder le nom de socialisme ou de communisme, mais le nom lui-même importe peu! Elle est à construire dans une paix exigeant avant tout l'équité, et les plus forts et plus nantis de l'espèce ont un rôle et une responsabilité particulières dans cette entreprise puisqu'ils sont les mieux placés pour la lancer.
L'histoire ne dit pas si les chefs de l'Ile de Pâques ont péri avant ou après le reste de la population après avoir stupidement déboisé et épuisé leur île. Les habitants de cette planète seront-ils assez intelligents pour ne pas "déboiser" et épuiser la Terre ? Ils sont loin de l'avoir prouvé.
Les hommes se sauveront ou périront ensemble, nantis et défavorisés confondus.


La Bourse ou la Vie ?


Une espèce avancée telle que l'humanité pourrait être amenée à orienter l'essentiel de ses forces vers la préservation d'une valeur-phare de survie jugée fondamentale : tous les rouages de la civilisation devraient alors être conçus en fonction de cette exigence, ne laissant aucune place pour des affrontements fratricides. Si cette valeur-phare est vraiment porteuse de paix, chacun devrait alors légitimement démontrer en permanence son allégeance au système de valeurs de l'espèce dans sa politique globale.


L'homme a fait le choix d'une communion autour d'une valeur-phare porteuse de prédation qu'est l'argent ! Comme le drogué esclave de sa drogue, il est devenu en effet dépendant du marché, d'un capitalisme planétaire et totalitaire qui réalise une communion de l'espèce pour le pire. Par le contrôle des moindres rouages de la civilisation, le marché lie le sort de l'humanité au sien, devenant de facto la principale valeur-phare et le moteur de l'espèce. Comme l'échec du communisme l'a montré, aucun pays ne peut échapper à son emprise : une démonstration d'allégeance au marché est aujourd'hui exigée de toutes les forces de la planète et des individus eux-mêmes. Les rouages du capital l'exigent : les récalcitrants doivent se laisser entraîner ou être broyés. Les derniers soubresauts de Cuba ou d'autres îlots de résistance montrent qu'un refus d'allégeance au marché n'est presque plus envisageable ! Aurions-nous donc décidé de vivre ou de mourir pour le capital ? Le drogué le plus intoxiqué doit pourtant pouvoir se libérer s'il le veut vraiment. L'argent acquis par presque tous les moyens devient la valeur-phare, toutes les vraies valeurs étant pour leur part dénaturées et mises hors de portée de la majorité des hommes. L'essentiel de l'énergie de la planète est consacré à l'enrichissement d'une minorité de privilégiés de plus en plus insatiables.


La valeur-phare de nomades cosmiques serait indiscutablement meilleure que la nôtre et mériterait donc bien notre allégeance puisqu'elle leur aurait permis de s'évader de leur écosystème ! La violence capitaliste nous aura exterminé bien avant.


Les retraites et leur financement infernal : Des ADM contre l'emploi !


Les retraites, en France et dans le Monde, pourraient être payées par les robots dont l'arrivée réduit incontestablement le nombre d'actifs.



Comme tout chauffard devant les dégâts qu'il a causés, le patronat parie aux frais de sa victime qu'elle se rétablira sans qu'il ait à payer les conséquences du sinistre. Mais c'est bien lui qui est au volant de son robot au moment du constat d'accident par suppression de poste. Comme pour les voitures sur la route, les propriétaires de robots doivent donc en assumer toutes les conséquences. Les sociétés d'assurance n'ont pas de problème de financement, et rien n'interdirait alors d'avoir 20% d'actifs et 80% de retraités ou mieux, sans aucun problème de financement pour les retraites ni pour la production puisque les robots s'en chargeraient. Un monde sans problèmes de natalité ni d'équilibre des classes d'âges accueillerait les robots à bras ouverts !


Mais au lieu de mettre les robots au service de l'espèce (postes ingrats, écolos, sanitaires, etc.), une oligarchie d'une avidité transcendantale s'en sert comme des Armes de Destruction Massive (ADM) contre l'emploi dans une forme moderne de servage : des actifs précarisés et décimés par l'invasion robotique ! Les ADM de Saddam étaient fausses, mais pas celles-là ! Des armées de robots-chauffards jamais responsabilisés circulent sans permis ni assurance, et bonjour les dégâts !


Les robots sont des outils modernes de production dont la propriété collective pourtant rationnelle n'a jamais pu s'imposer face à une oligarchie d'une expérience millénaire s'approchant de la perfection dans la malveillance : un anticommunisme planétaire véritable chef-d'oeuvre en matière de lavage des cerveaux en est un exemple ! La robotisation est devenue un vecteur de malveillance dans l'espèce, comme le sang qui répand dans le corps les métastases du cancer. Tout ce qui tombe entre ses mains devient de même une arme de prédation, même les sentiments les plus nobles et les avancées les plus souhaitables pour l'espèce : l'atome, l'amour, la fusée, la générosité, la justice, l'éducation, la science, la démocratie, l'information, la robotisation...



Des voyageurs ne laisseraient pas ce cancer terrestre se propager dans la Galaxie suivant les caprices du marché. Ils n'attendraient que notre allégeance librement apportée à des lois naturelles qui confortent la vie et la conscience ... ou l'autodestruction d'une espèce prédatrice : un véritable fléau cosmique !






Haut de Page et >>>Index Général

vendredi 2 novembre 2007

UNE DECENTRALISATION COSMIQUE DE SURVIE POUR L'HOMME

Ariste : Un homme-enfant rêve de battre le plus fort alors que
le seul choix rationnel est celui de Pascal : Article le + récent de l'auteur  sur ce thème ici 

La religion s'obstinait naguère à vouloir garder la Terre au centre de l'univers, avant de finalement céder devant l'évidence scientifique. Mais le culte de l'individualisme d'un capitalisme monothéiste voudrait que l'homme reste le nombril du monde, donc bien au centre d'un univers de conscience. Il en résulte que les autres espèces intelligentes, si elles existent, ne peuvent qu'être moins avancées. Même s'il ne s'agit plus du même centre, sa première erreur devrait pourtant amener l'homme à s'interroger davantage sur cette foi sur laquelle il a construit sa civilisation : resterait-il au centre sur une planète elle-même scientifiquement décentralisée ? Si la foi peut être un choix personnel, elle ne pourrait être la base d'un choix collectif aussi décisif. L'homme doit de nouveau bien peser toutes les conséquences d'un choix cosmique qui ne peut plus être reculé, à savoir :


- soit l'existence de voyageurs bienveillants,


- soit l'absence de tels voyageurs.


Il ne reste en effet que ces deux hypothèses sur l'évolution de la vie avancée dans l'univers une fois corrigé le malentendu de Fermi sur l'interprétation du Silence Cosmique. Beaucoup d'hommes accueilleraient pacifiquement des voyageurs interstellaires. Mais c'est là un choix théorique et éventuel de citoyens isolés, et non le vrai choix d'un pays et encore moins de l'espèce. Comme en amour, les sentiments ou les opinions ne révèlent un vrai choix que s'ils sont confirmés par des actes concrets.


Le pari actuel de l'humanité sur un univers livré à sa prédation est déjà fait, et il apparaitraît évident aux extraterrestres : les rapports de domination et de violence entretenus dans l'espèce révèlent une civilisation encadrée par des prédateurs hostiles à toute allégeance cosmique, même raisonnable. Cette loi du plus fort mille fois prouvée est un choix de potentielle confrontation avec toute autr'e civilisation, même s'il se traduirait provisoirement par une soumission devant des voyageurs trop avancés. Comme la femme enceinte qui ne pourrait prétendre ne l'être qu'à moitié, l'humanité est enceinte de violence, et elle l'est totalement.


Cette volonté de domination universelle d'un capitalisme monothéiste qui n'a pu tolérer l'existence de deux systèmes économiques différents sur une même planète refuserait aussi l'existence de deux civilisations différentes dans une même galaxie ou dans un même univers. Il préparerait tout naturellement la confrontation avec toute civilisation extraterrestre qu'il viendrait à découvrir !


Pour un pacifisme cosmique crédible : La civilisation terrestre ne peut être durable que si la loi des plus forts héritée de la jungle est aussi devenue celle des plus sages en rendant les hommes vraiment semblables. L'humanité pourrait ainsi prouver à une civilisation plus avancée qu'elle peut l'égaler en matière de sagesse en dépit de sa faiblesse et prétendre lui devenir semblable. Les plus forts de l'espèce doivent donc déjà démontrer leur allégeance envers les plus forts du cosmos pour justifier de leur responsabilité cosmique devant des être capables de voyages interstellaires qui seraient incontestablement des messagers de transcendance. Les grands privilégiés ne peuvent prêcher la paix cosmique sans réaliser la paix terrestre, et cette démonstration perdrait toute sa valeur si elle était faite devant une force extraterrestre ( Nul ne pourrait sérieusement promettre de faire ce qu'il n'a jamais fait !).


Pour les grands privilégiés, l'absence apparente de prédateurs extraterrestres prouve l'inexistence de tout voyageur, même discret ! C'est le pari traditionnel du prédateur qui n'imagine pas un monde sans prédation. Mais un débarquement non préparé ne serait-il pas d'une violence extrême envers l'homme ? Des êtres plus avancés de milliers d'années n'auraient donc rien appris en matière de relations pour venir ainsi s'imposer, ne laissant ainsi au plus faible aucune autre alternative que celle de sa soumission et de son effacement ? Débarqueraient-ils donc toujours à la manière des Vikings et des Conquistadors ? Seuls des prédateurs provoqueraient ainsi une panique planétaire pourtant prévisible. Si c'était à refaire, l'humanité referait-elle donc les mêmes erreurs envers les civilisations indiennes et autres qu'elle a exterminées ?


Au lieu de leur imposer l'invasion et le viol, les plus forts ne devraient-ils pas se montrer les plus sages en aidant discrètement les plus faibles à grandir ? Plus que l'absence de voyageurs, le silence cosmique prouve l'absence de prédateurs cosmiques. L'humanité devrait donc parier sur la présence d'observateurs bienveillants qui lui laisseraient le temps de préparer une allégeance cosmique intelligemment démontrée avant leur arrivée et dans le doute de leur existence. Cette conviction leur serait garantie par l'existence d'une civilisation terrestre construite sur la paix et la fraternité entre tous les semblables de l'espèce.


Si elle était d'aventure la première espèce à entreprendre des voyages interstellaires, une humanité pacifique s'imposerait à elle-même une pareille exigence face à des civilisations moins avancées, ce qui impliquerait de sa part un apartheid discret. Ce serait la seule attitude cohérente à adopter par de premiers voyageurs qui accepteraient de freiner ainsi un peu leur avancée pour permettre le relais de la transcendance. Fermi a mal interprété un Silence Cosmique normal et bien cohérent : toute autre attitude de visiteurs pacifiques serait irrationnelle !



Le silence extraterrestre et l'allégeance terrestre seraient donc une mutuelle reconnaissance cosmique attendue avant toute relation entre des civilisations aussi éloignées dans leurs niveaux de développement. Des voyageurs parvenus dans notre voisinage auraient alors rempli leur part de contrat en restant silencieux et non-violents. Ils attendraient de l'humanité qu'elle remplisse à son tour la sienne. Cette allégeance n'implique encore une fois aucune certitude absolue quant à l'existence de tels voyageurs et encore moins celle d'une transcendance encore plus grande (Dieu !). Jusqu'à preuve du contraire, l'humanité pourrait encore être la première à parier ainsi sur la transcendance. A l'image de la mère traditionnelle qui présente l'enfant à son père, la mère de l'humanité (la Terre) pourrait cependant, dans une symbolique troublante, lui présenter un père cosmique jusqu'ici inconnu. Une telle rencontre réduirait encore le doute sur l'existence d'une plus grande transcendance, mais ne l'annulerait probablement jamais.
L'homme peut poursuivre dans son choix actuel de la violence : Mais c'est aussi celui de son autodestruction à terme, pour les raisons suivantes :


- En pariant sur sa singularité et sa supériorité, il s'engage dans une série de paris risqués. Quelles chances aurait-il de se libérer de sa prison stellaire si nul ne l'a fait avant lui dans une galaxie peuplée de centaines de milliards d'étoiles et un univers encore cent milliards de fois plus peuplé ?


- Sa foi dans sa singularité va de pair avec une absence de foi dans son avenir : un culte de l'égoïsme niant tous les autres, dont ses semblables. Un obstacle pour une espèce qui doit compter sur son intelligence collective pour survivre. C'est la foi de la bête ou du champion sûrs de leur invincibilité, alors qu'ils devraient compter avec un meilleur chasseur à l'affût. Un chasseur invincible dont ils devraient deviner la stratégie pour en élaborer une semblable, sinon meilleure. Pour mériter le moment venu son respect, ou sa grâce !


L''allégeance ou la mort : Son seul choix est un pari sur une évasion interstellaire déjà réussie par d'autres. Son allégeance sera ainsi prouvée sans appel à une comparution qui ne serait qu'une démonstration traditionnelle de force inacceptable de leur part. La violence d'une espèce qui ne protègerait pas la vie la conduirait à un cancer d'autodestruction, et à l'image de l'enfant sacrifié à sa naissance au bénéfice de sa mère, une Apocalyse provoquée serait alors une moindre violence : un processus peut-être déjà engagé pour l'humanité. (Elle se condamnerait d'ailleurs seule : "L'oeuf terrestre" n'est pas inépuisable,... les lois de la thermodynamique annoncent un désordre croissant d'un système isolé... et l'égoïsme individuel la priverait rapidement des moyens indispensables à son salut...)


Elle pourrait pourtant faire le pari de l'existence de voyageurs ET de transcendance attendant dans la discrétion qu'elle fasse sa déclaration d'allégeance ! L'exemple des ambassades occidentales dans l'ex-URSS prouve que des ambassades extraterrestres sont inimaginables, car elles seraient en permanence assiégées par des files de déshérités en quête de faveurs de toutes sortes. D'où une discrétion imposée, de même que l'impérialisme occidental impose l'allégeance des pays qu'il veut intégrer dans sa sphère, en demandant par exemple à l'Iran, la Corée du Nord de se désarmer et de renoncer à leurs valeurs.


L'hypothèse d'un oeuf terrestre couvé : Des civilisations de voyageurs pourraient perpétuer une conscience universelle en "couvant des oeufs de conscience" dans des nids planétaires. L'humanité pourrait en faire de même en hominisant à son tour des primates (voir "une hominisation de primates incontournable").


Des civilisations porteuses de transcendance imposeraient elles aussi leur loi cosmique, mais elles ne pourraient le faire en utilisant les moyens barbares de l'impérialisme terrestre. De même que l'enfant est libre dans son parc, l'espèce gardée en apartheid doit apprendre à ne pas mettre en danger sa propre existence, ni la vie dont elle est porteuse. Ceci n'exclurait pas des "sanctions cosmiques" sous la forme de catastrophes natures respectant la discrétion. Avant de rejeter l'existence de voyageurs, l'homme devrait s'interroger sur cette hypothèse


Il y a quatre siècles, l’homme devait dans la souffrance se résoudre à une décentralisation de sa planète du centre de l'Univers devant l’évidence scientifique. A défaut de la Terre, il a encore voulu garder le Soleil au centre. Mais la découverte de la Galaxie avec ses milliards d’étoiles l’amenait bientôt, toujours en traînant des pieds, à une décentralisation de tout le Système Solaire. Le Soleil n’étant plus qu’une simple étoile, il s’était alors consolé en le gardant au centre de la Galaxie, sinon de l’Univers. Mais patatras, nouvelle décentralisation puisqu’il fallait bientôt convenir que le Soleil n’est en réalité qu’une étoile très moyenne située dans la grande banlieue de la Voie Lactée. Refusant toujours de décentraliser, l’homme a encore persisté à vouloir placer sa Galaxie au-dessus de toutes celles qu’il découvrait peu à peu. Mais il s’avère en définitive que la Voie Lactée n’est qu’une modeste galaxie noyée parmi des milliards d’autres.
Nous en sommes à la quatrième décentralisation cosmique dans le monde de la matière, mais il pourrait exister autant d’autres à faire dans le monde de la pensée ! L’homme se voit en effet toujours comme le nombril de cet Univers dont il possèderait la forme la plus avancée de conscience, ce qui est encore très vraisemblablement une illusion. Car s’il a dû malgré lui accepter l’idée d’une décentralisation de sa maison et de son jardin que représentent respectivement la Terre et le Système Solaire, il persiste toujours dans l’idée de rester campé au centre d’un monde de vie et de conscience (le monde de la pensée) qui le dépasse très probablement, comme le reste.
Après s’être autant de fois trompé sur sa position dans le monde de la matière, pourquoi voudrait-il rester à tout prix au centre du monde de la pensée ? Cela ressemble fort à une obstination dans l’erreur.
La similitude observée entre l’infiniment petit et l’infiniment grand dans la matière pourrait pourtant représenter une sorte de construction puzzle naturellement poursuivie dans le monde de la pensée. Si l’Univers et la vie qu’il porte sont nés du hasard comme le pensent les matérialistes, le monde de la pensée ne pourrait en toute logique être étranger de ses propres racines issues elles-mêmes d’un monde de matière dont nous pouvons chaque jour observer la perfection. Dans cette construction puzzle, le monde de la matière représenterait alors « les racines de l’arbre » du monde de la pensée, et on reconnaît toujours l’arbre à ses racines. Elles permettent généralement de déterminer la surface couverte par son feuillage, ainsi que de nombreuses autres caractéristiques de la plante, telle que sa taille et sa grosseur moyenne, sa durée de vie… L’arbre ne pourrait jamais grandir indépendamment de ses racines.
Un parallèle troublant !
Le puzzle du monde de la matière est composé de pièces que nous découvrons de mieux en mieux grâce à la science, des plus grandes aux plus petites : galaxies, trous noirs, étoiles, planètes, satellites, atomes. L’atome a longtemps été considéré comme la dernière petite pièce de ce puzzle, mais on lui a depuis découvert un noyau avec des électrons en orbite, un noyau lui-même composé de neutrons et de protons, ces derniers étant par ailleurs constitués de quarks…
En partant de l’infiniment grand, l’homme n’en a sans doute pas fini avec la découverte de l’infiniment petit dans le monde de la matière.
Le puzzle du monde de la pensée se compose également de pièces que nous découvrons de mieux en mieux, cette fois plutôt curieusement, des plus petites aux plus grandes : acides aminés, bactéries, cellules vivantes, espèces végétales, espèces animales, grands singes, homme préhistorique, homme moderne … L’homme se considère jusqu’ici comme la pièce la plus grande de ce puzzle, mais il pourrait très bien n’être qu'un simple bourgeon d'un arbre du monde de la pensée, ou même un bourgeon d'une de ses branches, l’équivalent de l’atome dans le monde de la matière. Un bourgeon qui n'a pas encore réalisé qu'il appartient à un arbre.
En partant des plus petites racines de l'arbre de la pensée, on n’en a sans doute pas fini dans la découverte du monde de ses branches et du tronc commun qui les porte.
Un choix de guerre universelle par le culte de l’égoïsme individuel
L’homme prend prétexte du Silence Cosmique pour s’accrocher au centre. Prédateur de ses propres semblables et de son environnement dans un capitalisme de jungle qui broie les plus faibles et épuise sa planète, il fait le pari de devenir le plus grand prédateur de la Galaxie et de l’Univers. Il a déjà par ce pari stupide perdu son instinct naturel de survie, un instinct qui devrait l’amener à considérer le Cosmos comme une jungle tant qu’il ne l’aura pas vraiment exploré. Et dans une telle jungle, le silence le plus grand ne prouverait absolument rien, et surtout pas l’absence de forces intelligentes d'autant plus redoutables que leur intelligence les amèneraient précisément à rester discrètes, à l'exemple de l'homme lui-même qui sait se rendre furtif envers ceux dont il veut s'assurer l'allégeance.
Des êtres capables de voyages interstellaires auraient des milliers ou des millions d’années d’avance sur l’homme, et s’il ne pourrait rien leur cacher, ils ne se laisseraient pas découvrir tant qu'il resterait prédateur. Et il pourrait en exister des bienveillants comme des malveillants ! Les extraterrestres auquels il voudrait s'adresser sont soit des voyageurs prédateurs jusqu'ici interdits d'accès à notre planète par une civilisation de nomades interstellaires bienveillants, soit des êtres encore incapables de voyage. Sa pratique quotidienne de prédation et de violence est en elle-même une provocation permanente envers ceux qui lui sont bienveillants. L’homme ne pourrait en effet prétendre être mieux disposé à leur égard qu’envers ses propres semblables. Sa science et sa technologie font actuellement de lui un prédateur cosmique potentiellement dangereux, et ce danger ne pourrait être ignoré par des êtres aussi avancés. Leur silence ne peut être qu'une tolérance envers l'être encore inconscient qu'il est encore, comme la tolérance de l'adulte envers l'enfant et l'adolescent.
Mais cette tolérance cosmique ne pourrait pareillement être éternelle.
L’homme n’a pas la politique de ses moyens face au Cosmos. Car dans un monde de prédation qu’il persiste à vouloir construire, le plus faible n’aurait pas le choix des armes. Et il serait le plus faible face à des voyageurs interstellaires.
Un choix de paix universelle par une décentralisation cosmique
Il ne reste donc plus à l'homme qu’à faire le pari inverse qui est d’ailleurs le plus réaliste d’un point de vue purement statistique, à savoir que l’homme n’est probablement pas l’être le plus avancé de cet Univers et qu’il doit par conséquent démontrer sa volonté de paix universelle puisqu'il ne pourrait de toute façon recourir à la guerre face à des êtres capables de voyages interstellaires.
Il doit donc de nouveau se décentraliser en faisant preuve cette fois de plus d’humilité. Il doit reconstruire ce monde et faire le choix de la paix universelle, un choix qu’il ne peut démontrer qu’en renonçant au capitalisme et à toutes les autres formes de prédation planétaire que les privilégiés et plus forts de l’espèce ont institué pour perpétuer leurs privilèges.
D’éventuels voyageurs interstellaires doivent savoir que l’homme ne leur est pas hostile avant tout contact, et ils ne pourraient se contenter de discours. S’ils existent, leur silence est déjà en lui-même un message de paix adressé à un homme intelligent. Car s’il est vraiment pacifique et sage, le plus fort ne se présenterait en effet jamais devant le plus faible tant qu’il n’aurait pas été invité par une claire démonstration de bienvenue.
L’homme doit avoir l’intelligence de répondre à ce silence de paix universelle par une démonstration de paix terrestre.
La mondialisation sauvage actuellement menée doit être stoppée pour une mondialisation de paix universelle. Si cette reconstruction de notre société planétaire n’était pas entreprise, l’homme irait à sa perte, victime de sa propre prédation, ou livré à d’autres prédateurs cosmiques tels que celui qu’il s’apprête lui-même à devenir s’il continue de provoquer chaque jour le Cosmos par sa préparation permanente à la guerre.



Haut de Page et >>>Index Général

lundi 1 octobre 2007

POUR UNE INITIATIVE DE PROTECTION COSMIQUE DE L'ESPECE


Ariste : Un homme-enfant rêve de battre le plus fort alors que
le seul choix rationnel est celui de Pascal : Article le + récent de l'auteur  sur ce thème ici 

Index Général>>>

L'Armement planétaire : des ADM contre la vie !

L'espèce consacre annuellement en moyenne ~173 $ par habitant pour son armement : les Etats-Unis et Israël 8 à 10 fois plus, la France environ 5 fois plus, la Russie moins de 2 fois plus et la Chine environ 3 fois moins... Ses ressources naturelles et son espérance de vie cosmique en sont réduites en conséquence. Soit pour l'armement planétaire l'équivalent du PIB total de l'Inde : une armée planétaire d'environ 1 milliard d'hommes employés au service de la prédation et de la destruction de l'écosystème ! 1 habitant sur 7 sur la planète se consacre donc déjà totalement à la production d'Armes de Destruction Massive, à une malveillance envers l'espèce. Une production d'armes encore bien plus scientifiquement modernisée que dans tous les autres domaines de la production (alimentation, santé, protection de la vie...).


Comment l'espèce pourrait-elle survivre encore longtemps en poursuivant ainsi, transformée en troupeau entre les mains de superprédateurs d'un Far-West planétaire qui rêvent de le rendre interstellaire ? Des observateurs extraterrestres objectifs ne pourraient nous voir autrement que comme de grands prédateurs, potentiellement dangereux pour eux aussi. Même si leur avance est considérable, ils ne pourraient trop longtemps laisser ce cancer se propager. D'autant plus que l'armement de l'espèce devient de plus en plus spatial : une militarisation de l'espace venant des pays les plus avancés, et donc injustifiée puisque aucune menace sérieuse, terrestre ni cosmique, ne peut leur venir du ciel. Leur défense étant manifestement démesurée par rapport à une menace surtout de façade, c'est donc bien la marque d'une volonté de prédation toujours plus accentuée des plus faibles, par une recherche de la perfection dans la malveillance !


Il est de bon ton d’appeler à laisser le terrain de la réflexion aux seuls scientifiques, même dans les domaines où la science en tant que telle ne veut pas s’investir. Ainsi en est-il du problème de protection cosmique dans l’hypothèse où des voyageurs interstellaires existeraient. Rien ne permettant de l'affirmer, l’homme a trop vite décidé d'écarter le problème. Mais comme rien ne permet d’affirmer le contraire et qu'une éthique cosmique de sagesse exige le silence de tels voyageurs et de l'homme lui-même, le problème devient encore plus potentiel.



Comme en défense terrestre, un principe de précaution exige aussi notre vigilance. Ainsi, l'Impérialisme Occidental n’attend pas d’avoir la certitude de l’existence chez ses adversaires potentiels non alignés (Iran, Corée du Nord, ...) d’armes capables de l'atteindre avant de lancer la contre-offensive : le moindre doute est suffisant pour interdire à ces pays tout droit à un potentiel équivalent de frappe permis aux seuls alignés. Ce que l'Iran ne peut se permettre face à l'Occident, l'homme le pourrait-il face au Cosmos ? Un Impérialisme Cosmique permettrait-il à un homme arrogant de vouloir se mesurer à lui, même potentiellement ? Il doit s'aligner ou se préparer au pire !




Une initiative de protection cosmique ne serait qu’une stratégie de survie pour l’espèce. Par la seule prétention de l'homme à une prééminence cosmique, une conscience universelle est en effet au moins potentiellement en cours de gestation avec l’humanité, et on ne peut affirmer qu’elle n’a pas été poussée plus loin par d’autres espèces.




Un choix cosmique de paix ou de guerre : Nous serions des dieux pour nos ancêtres, et nos descendants des dieux pour nous : un Impérialisme Cosmique embryonnaire (Dieu) existe déjà potentiellement en l'homme. L'espèce pourrait sans risque parier sur un instinct de survie qui conduirait les voyageurs à se protéger des prédateurs tels que l'homme, comme nous nous protégeons nous-mêmes contre les virus ou les bêtes jugées nuisibles. Avec nos armes et notre comportement, nos bavardages cosmiques (NASA/SETI, CNES/GEIPAN) sont des leurres primaires ignorés en toute conscience par les voyageurs; l'absence apparente de voyageurs est un leurre transcendantal à découvrir en toute conscience par l'homme en s'anoblissant.




Tout voyageur exigera sans se dévoiler le respect cosmique des civilisations avancées avant leur évasion interstellaire. En clamant avant l'heure sa présence, l'homme fait le choix du pire en rejoignant le camp rebelle des espèces qui refusent cette allégeance. Consciemment ou non, son choix de prédation et de violence est sans ambiguïté pour tout observateur extraterrestre. Avec quel camp veut-il vraiment faire alliance ? Il doit se décider en toute liberté et conscience et une science neutre l'aidera pareillement vers le Bien ou vers le Mal selon son choix.



Haut de Page et >>>Index Général




lundi 13 août 2007

Un pont entre science et religion

Ariste : Un homme-enfant rêve de battre le plus fort alors que
le seul choix rationnel est celui de Pascal : Article le + récent de l'auteur  sur ce thème ici

La querelle science/religion (darwinisme/dessein intelligent) reprend un vieux débat philosophique inné/acquis, avec l’univers à la place de l’homme. Science et religion pourraient pourtant se retrouver sur un socle commun.
L’œuf et l’oiseau

Partons déjà d’un constat : la science et la religion ne pourront jamais nous dire lequel a été le premier de l’œuf ou de l’oiseau. Tout en assemblant laborieusement son puzzle à partir de pièces nées d’un œuf d’univers (Bigbang) dont elle ne peut connaître la provenance, la science pourra toujours mieux expliquer l'évolution de notre monde après sa naissance. La religion voudra en faire autant à partir d’un oiseau apparu tout aussi mystérieusement : Dieu ou une Transcendance quelconque. L’œuf et l’oiseau auraient pourtant leur place dans un concept commun d’infini qui s’impose à tous après la découverte du Bigbang, d'un infini potentiellement porteur de vie.

La Loi du Puzzle Cosmique
Mais comment la science pourrait-elle découvrir un oiseau aussi subtil à se dissimuler sinon en suivant jusqu’au bout une logique de puzzle cosmique où seule la pièce manquante trouve sa place ? Pour s’approcher toujours plus de la réalité, il lui faudrait définir une loi de complétude qui entrerait tout à fait dans sa logique. Car si la métaphore bien connue de la montre trouvée n’exclut pas les lois du hasard, que déduire de la découverte de cet œuf sinon qu’un oiseau est passé par là ? Lorsque la partie du puzzle déjà réalisée suggère fortement des figures ou des arborescences en cours de développement, pourquoi ne pas s’en inspirer dans la construction de l’avenir ? Ne pouvant rationnellement se prononcer sur la nature de cet oiseau comme le fait la religion, la science pourrait par la loi du puzzle en déduire tout aussi bien son existence. Une loi qui resterait contestable comme toutes les autres.

La science ne ferait d’ailleurs là que remonter le problème d’un étage : comment serait né l’oiseau ? Mais elle ne progresse jamais autrement, n’éclairant que les étages inférieurs de la connaissance avant de s’aventurer dans des escaliers toujours ténébreux. Un univers infini, ou une infinité d’univers, serait déjà moins magique que notre univers fini, l’oiseau pouvant encore être né du hasard dans un univers dont le nôtre ne serait qu’une excroissance. 

Un dessein éternellement poursuivi

Partant de l’œuf et de l’oiseau, le dessein intelligent pourrait d’ailleurs rebondir et se perpétuer avec l’homme et d’autres êtres plus avancés de notre univers. Ce rebond serait en fait déjà en cours : si le passé et le futur pouvaient être explorés, nos ancêtres nous prendraient pour des dieux et nous verrions de même nos descendants. L’homme pourrait lui-même devenir un acteur local dans ce rebond en jouant un rôle quasi divin auprès d’autres êtres, comme dans l’exemple d’une hominisation de primates en apartheid cosmique par notre espèce.

Ce serait bien là l’ébauche d’un dessein intelligent que des extraterrestres plus avancés pourraient avoir eu le temps de pousser plus loin, sinon d'achever.

Un modèle gigogne de conscience universelle

Un modèle gigogne de conscience universelle apparaît ainsi peu à peu avec l’oiseau engrossé de notre univers tout entier. Chacune des poupées gigognes logées dans le ventre de l'oiseau ne peut elle-même être certaine que de sa propre existence, et de l’existence d’embryons de poupées qu’elle porte éventuellement dans son propre ventre et dont elle contrôle discrètement l’évolution (une hominisation de primates). Elle ne pourrait non plus affirmer qu’elle n’est pas elle-même, à côté d’autres poupées semblables, dans le ventre d’une poupée intermédiaire encore plus grosse qui la contrôlerait tout aussi discrètement.

Toujours à la recherche de poupées pareillement avancées avec lesquelles il lui faudrait impérativement faire alliance et synthèse pour survivre et sauvegarder toujours mieux l’intelligence universelle, chacune des poupées gigognes pourrait prétendre être la plus grosse dans le ventre de l’oiseau sans jamais vraiment cesser d’en douter. Et la plus grosse elle-même ne cesserait de douter de sa position d’avant-garde qu’après une longue sinon éternelle solitude dans cet univers qu’elle aurait enfin ordonné, devenant par là même un nouvel oiseau capable d’engendrer un nouvel univers.

Des indices troublants

- Même s’ils s’inscrivent parfois « comme en négatif », certains éléments viennent conforter un tel modèle de survie d'une intelligence universelle, un modèle basé sur un apartheid cosmique hiérarchisé des civilisations et une synthèse des consciences acquises réalisée impérativement à chaque étape de l’évolution :
- Pour survivre, tout nid d’intelligence doit être protégé suffisamment longtemps contre d’éventuels prédateurs capables de voyages interstellaires, et la Terre l’a été.
- L'homme deviendrait un prédateur cosmique pour toute forme d'intelligence s'il devait peupler la galaxie suivant le modèle de colonisation terrestre. L’absence de traces apparentes de prédation cosmique plaide pour un apartheid délibéré d'éventuels extraterrestres plus avancé
- L’homme pourrait maintenant créer un nouveau nid d’intelligence semblable au sien en hominisant en apartheid cosmique une nouvelle espèce issue de primates terrestres. Ce qu’il peut raisonnablement faire devrait déjà avoir été fait par d’autres êtres plus avancés.
- Une synthèse de l’intelligence terrestre est déjà engagée avec la mondialisation.
- Comme chaque poupée gigogne de notre modèle, l’homme doute et doutera probablement toujours, même s’il s’engageait dans une telle évolution.

La similitude observée dans le monde de la matière entre l’infiniment petit et l’infiniment grand pourrait se retrouver dans le monde de la conscience entre l’homme et l’univers.

Un instinct de survie cosmique

L’homme a pratiquement perdu son instinct animal de survie au moment où il s’apprête à quitter son nid terrestre, une sortie de nid traditionnellement difficile à vivre pour les espèces. Un chasseur de proies aussi vulnérable pourrait-il survivre dans un espace interstellaire de paix ? Un instinct de survie encore plus performant devrait au contraire être développé grâce à une véritable transcendance de l'espèce. Le Silence Cosmique excluant l'existence de voyageurs interstellaires malveillants, les seules armes de l'homme face à une bienveillance finalement bien plus exigeante restent celles de la séduction des plus avancés dans leur évolution. Son comportement ne devrait laisser aucun doute sur les intentions pacifiques de l'espèce tout entière envers leurs aînés cosmiques.

Avant de prendre son envol vers l’avenir et la survie, il est donc maintenant face à un choix décisif : celui de poursuivre dans son jeu traditionnel et cruel de chasseurs et de proies, ou de s’engager concrètement dans un jeu d’alliance et de synthèse, sur cette planète comme dans l’univers.

Il n’est donc pas très avisé de sa part de s’avancer à découvert en bombant belliqueusement le torse comme avec SETI et la militarisation de l’espace, tout en refusant de démontrer concrètement sa volonté de paix universelle. Qu’il choisisse de conserver son rôle de chasseur dominant ou de rejoindre le camp de la paix et de la synthèse universelle, l’homme devrait d’abord se rendre le plus possible invisible en se fondant dans la nature. Toute autre attitude est incohérente.


Science et transcendance se rejoignent dans un même concept, avec des mots différents pour désigner un objectif de perfection situé à un infini par nature inatteignable. L'être ne pourra en effet jamais atteindre un Savoir Absolu grâce à la science, mais seulement en découvrir des bribes en explorant toutes les niches se trouvant à l'occasion à sa portée. En adoptant une démarche de sagesse scientifique (transcendantale) de recherche de la perfection dans tous les domaines de la vie, l'humanité irait donc à la poursuite de toute forme de vie qui l'aurait dépassé de façon vraiment significative. Elle s'approcherait ainsi toujours du Savoir Absolu (de Dieu diraient les croyants), sous réserve cependant de partir d'un constat évident :

Si des civilisations déjà transcendantales existent, elles sont bien cachées. Elles suivraient donc un modèle de comportement divin ou transcendantal de respect du Silence Cosmique. La Science étant de nature transcendantale, une sagesse scientifique de respect du Silence Cosmique serait la meilleure façon de leur rendre hommage (à Dieu également pour les croyants). Des voyageurs interstellaires plus avancés de milliers d'années seraient déjà pour l'homme de premiers éléments d'un modèle cosmique transcendantal d'évolution.

Des voyageurs interstellaires en avance de milliers ou de millions d'années qui auraient adopté un modèle de développement transcendantal (scientifique !) ne pourraient donc jamais être débusqués scientifiquement. Une hypothèse hautement vraisemblable de leur existence (quasi certitude) ne pourrait être acquise que par une expérience de dialogue muet engagé par une humanité tout entière qui voudrait les séduire en adoptant leurs valeurs déduites a priori d'après les rares éléments dont elle dispose : leur discrétion, leur volonté de paix - des valeurs que l'homme devrait déjà adopter dans ses relations avec les autres. A titre de parallèle terrestre (en négatif), tout pays voulant vraiment rejoindre l'Impérialisme Occidental acceptera déjà d'emblée ses valeurs fondamentales, à savoir, celles de l'économie de marché. Elles ne sont pas négociables, et la paix est autrement impossible, comme l'a déjà démontré la brêve existence d'un camp communiste que l'impérialisme s'est acharné de tous temps à détruire. Pourquoi des voyageurs extraterrestres ayant des milliers d'années d'avance voudraient-ils négocier sur les valeurs fondamentales d'une allégeance cosmique qui leur est due dès le départ en raison d'une avance transcendantale (scientifique) absolument indiscutable ?

Tout contact avec des voyageurs extraterrestres est donc a priori une question de choix pour l'homme : le choix de l'allégeance cosmique d'une humanité acceptant d'avance des valeurs cosmiques fondamentales - un respect du Silence Cosmique impliquant la discrétion et la paix envers la nature, ses semblables, l'univers. Ces valeurs fondamentales ne sont pas négociables et toute autre démarche d'approche (SETI, NASA, GEPAN...) est vouée d'avance à l'échec.

Une sphère gigogne 

Il est curieux de constater que l’homme s’intéresse tant au passé et si peu à l’avenir, décortiquant l’œuf du Big-bang jusqu’aux premières picosecondes tout en négligeant les toutes prochaines années. Dans la laborieuse construction de son puzzle qui s’enfle comme l’univers, la science serait-elle moins qualifiée pour placer les pièces du futur que celles du passé ? A la projection de l'histoire de l'univers, l’homme est pourtant arrivé en milieu de séance pour ne rester que quelques instants. S’il veut malgré tout tenter de reconstituer l’intrigue, pourquoi pourrait-il mieux décrire la première partie du film que la seconde? Toute nouvelle pièce posée ne peut que mieux reconstituer l’image la plus avancée du puzzle et faciliter la mise en place des dernières pièces sur une sphère de conscience de plus en plus grosse. Et sur chaque sphère gigogne, il ne restera toujours qu’une dernière pièce à poser, un infini ou une part irréductible de doute ou d’ignorance que science et religion pourront aménager chacune à sa guise.

Haut de Page et >>>Index Général