Introduction

L'écosystème est épuisé par une malveillance au profit d'une oligarchie de grands prédateurs qui exterminent furtivement les plus faibles : la faune, la flore, le semblable démuni. Tout voyageur interstellaire bienveillant s'opposera donc à un homme malveillant (et planétairement enfermé/ ref. André Lebeau), assez fou pour assécher une source précieuse de vie avant même d'en découvrir une autre dans l'univers : Œil pour œil, dent pour dent" ! Comme tout paysan prévoyant face aux plantes et bêtes nuisibles, le nomade cosmique combattra une peste terrestre ! Potentiel voyageur, un homme déjà furtif lui interdira-t-il toute furtivité ? Ses appels de prédateur (NASA/SETI, GEPAN, etc.) ne cacheront pas un surarmement terrestre de défi cosmique à des voyageurs plus avancés et par noblesse encore plus furtifs que lui pour lui apporter s'il le veut bien une paix honorable et bienveillante ! Seule une démonstration de responsabilité collective sauvera un homme qui ne pourra longtemps rester "sourd et non aligné" face à un silence cosmique l'appellant à l'allégeance : "Qu'il s'anoblisse ou qu'il meure " ! Tout contact extraterrestre serait autrement celui d'un Jugement dernier.

jeudi 4 juin 2009

Espace vital et Transcendance Artificielle

Ariste : Un homme-enfant rêve de battre le plus fort alors que
le seul choix rationnel est celui de Pascal : Article le + récent de l'auteur  sur ce thème ici

Une évasion cosmique de l'humanité doit être préparée : Les hommes pullulent et s'empoisonnent mutuellement la vie dans un écosystème étroit qui s'épuise. L'espèce aurait déjà besoin de plusieurs planètes pour survivre. Mais elle est planétairement enfermée et condamnée à manquer bientôt d'espace vital. Elle ne pourrait miser sur "cet oeuf planétaire" sans se préparer à temps à une expansion dans l'espace interplanétaire dans une première étape, et l'espace interstellaire par la suite. Si une évasion dans la hâte pourrait alors tourner à l'autodestruction, elle pourrait aussi, 
si elle intervenait à temps, lui offrir une chance unique d'insertion cosmique.

Mais une humanité jusqu'ici infréquentable devrait dans ce cas s'attendre à devoir partager le Cosmos avec des civilisations de nomades interstellaires plus avancées. L'espèce doit donc devenir séduisante pour être accueillie par un monde extraterrestre qui lui aurait alors déjà prouvé depuis longtemps sa bienveillance en ne la perturbant pas dans son évolution.

L'évasion de milliards d'hommes biologiques n'est pas envisageable. Mais une métamorphose artificielle de l'homme est sans doute réalisable à terme, à partir de connaissances déjà acquises en médecine, en neurosciences, en robotique... "L'étalonnage naturel des sens" est un modèle à reprendre pour des sens artificiels à développer. Tous les organes seraient à cette fin remplacés par des composants artificiels (comme c'est déjà parfois le cas), au fur et à mesure ou en prévision de leur défaillance naturelle. Ceci reviendrait à greffer l'organe sur un corps de plus en plus robotisé, avant de rendre le cerveau lui-même artificiel. L'homme deviendrait alors transcendant, comme sans doute tous les voyageurs interstellaires déjà.


Nos sens sont déjà des outils intelligents, des interfaces naturelles d'interaction de l'homme avec son environnement, et des sens artificiels donneraient alors à l'individu une sensibilité croissante. Des aires du cerveau (mémoire, fonctions motrices, vision, ouïe...) seraient ainsi rendues artificielles et perfectibles avant leur dégradation. Des interfaces cerveau/machine et machine/cerveau permettraient une « sous-traitance » des différentes fonctions par une batterie de composants associés en vue d'interactions directes avec l'environnement.


Avec les machines modernes précisément programmables (electroménager, informatique, etc.), l'homme agit déjà beaucoup par le moyen d'interfaces qui lui permettent de plus en plus de faire faire plutôt que de faire lui-même, et cette évolution vers l'homme artificiel ne ferait donc qu'accentuer une tendance déjà existante. Comme pour tout outil (calculatrice, lunettes, prothèses...), une période d'apprentissage serait consacrée à l'utilisation optimale et l'étalonnage précis de ces sens artificiels. Le cerveau naturel cèderait peu à peu la place à un organe artificiel conçu à son image, n'assurant plus lui-même qu'un contrôle d'outils intelligents, comme ceux du pilote d'un avion automatisé qui, une fois la mission choisie, n'aurait plus à prendre les commandes qu'en cas exceptionnel. Il ne s'agirait à chaque fois que de simples outils intelligents, des interfaces interactives au service d'un système cognitif central qui resterait en partie longtemps irréductible.

Une signature cosmique individuelle : L'homme perdrait-il ainsi sa "vraie" nature ? Ce débat philosophique aurait alors commencé depuis l'invention des premiers outils, en passant par le marteau, le bâton, la première machine, le premier ordinateur... L'outil n'est qu'un maillon de plus dans une chaîne symbolisée finalement par la main, le cerveau et les sens... Hominisé naturellement ou non, le primate a développé une conscience transcrite dans son cerveau par des niveaux de bien-être et de mal-être perçus dans le vécu quotidien, des sentiments pouvant aller de la jouissance à la douleur la plus extrême. Les sens peuvent être symbolisés par des interfaces dédiées à des réactions du sujet sur les deux plateaux d'une balance, l'un pour des réactions immédiatement possibles commandées par l'instinct (ou le savoir et l'expérience), l'autre pour des réactions souhaitables et souhaitées commandées par la conscience (ou l'éthique). Le sujet cherchera toujours à agir sur les objets qui l'entourent en vue de réactions susceptibles d'optimiser l'équilibre de cette balance virtuelle. Ses actions sur son environnement peuvent alors être déclenchées par ses sens naturels ou non, ou par son intelligence devenue un sens de plus.


L'indécision demeurerait. Mais si « Dieu ne joue pas aux dés (?)», un être artificialisé pourrait se le permettre en éliminant « les combinaisons perdantes » : De même qu'il s'est toujours reproduit par une sexualité restée mystérieuse, la part "naturelle" du cerveau pourrait en dernier lieu être codée (à l'exemple de l'ADN et du génome) et reproduite (digitalisée) sans avoir été totalement déchiffrée. 

L'humanité pourrait aussi être aidée par des extraterrestres qui pourraient même nous avoir assistés dans notre hominisation et sauraient alors bien mieux que nous notre vraie nature. Mais il restera sans doute toujours une part de mystère, "une petite flamme de transcendance" difficile à distinguer, comme celle d'une petite planète éblouie par son étoile.

Un « digithomme » de transcendance

L'être artificiel qui devrait bientôt venir ne pourrait vivre isolément et ni même exister vraiment qu'en communication, n'étant autrement que potentiellement vivant dans des interfaces (mémoires, robots...). Il ne retrouverait sa conscience qu'au milieu de semblables et d'objets capables de reconnaître « sa signature cosmique » en traduisant sa pensée dans des actions immédiates ou à terme. Il n'existerait que par des reflets dans un monde d'interfaces ("miroirs"), un monde qu'il aurait préalablement édifié en vue de l'animer et de le perfectionner sans cesse. Il n'interviendrait qu'en faisant faire à la manière de l'ingénieur, pensant et agissant seulement par ces interfaces-miroirs (programmes, mémoires, robots, ...) déjà préparées à l'avance. Pour des actions intervenant seulement à terme, ces interfaces supports de son existence pourraient prendre la forme de systèmes physiques naturels (mécaniques, chimiques, météorologiques, gravitationnels, astronomiques...) ou d'espèces plus ou moins avancées (végétales, animales, intelligentes...) maintenues sous contrôle ou en évolution sous tutelle en vue d'un comportement à terme déterminé : comme dans le cas d'une hominisation de primates discrètement menée en apartheid cosmique.


A l'image de Stephen Hawking accèdant si bien à un clavier et au monde par le simple battement d'une paupière, un être de transcendance « effleurerait », tel un pianiste, les touches de son instrument : des interfaces préalablement semées dans son environnement (robots, mémoires, systèmes divers). Comme une pierre plate lancée sur un plan d'eau, il ricocherait d'une interface à l'autre pour recueillir ou déposer des données ("des notes de musique") en vue d'actions ou "d'oeuvres de création" déterminées. Des interfaces intelligentes organisées pour vivre leur vie et se reproduire libèreraient ainsi «l'artiste» de l'entretien de son instrument pour se consacrer uniquement à sa musique et devenir "la musique elle-même". « Des âmes de nature ondulatoire » (rayonnements EM) porteuses de la signature cosmique de chaque être (son identité ou son ADN cosmique) feraient ainsi la navette entre des cerveaux (mémoires individuelles ou collectives) et des sens artificiels (interfaces intelligentes) installés un peu partout dans des relais de transcendance, sur des planètes ou en orbite. L'humanité serait ainsi préparée pour son intégration dans un Cosmos de plus en plus conscient (s'il ne l'était déjà).

Cette métamorphose de l'être humain en un être virtuel concernerait le moment venu tous ceux qui le souhaiteraient, sans l'apartheid médical actuellement pratiqué au profit des seuls privilégiés. Elle est peut-être plus proche qu'on ne l'imagine (The simulation argument, glandes, sang... Une recherche poussée dans les différents domaines des sciences de la vie et des sciences by Nick Bostrom & The blue brain project, by Henry Markram). Des organes et des systèmes corporels complets ont été conçus ou sont étudiés : coeur, rein, cerveau, intestins, foie, estomac... La science ouvrirait à l'humanité les portes d'un autre monde.

La naissance d'une transcendance solaire

L'humanité se serait transcendée en mettant au monde une génération de transcendance solaire. Le « digithomme » serait tour à tour conscient ou inconscient :

1) conscient ou actif, en liaison avec ses semblables et le monde par des interfaces (robots, calculateurs, etc),

2) inconscient ou mort comme le chat de Schröninger, mais potentiellement vivant, en veille dans des moyens de sauvegarde ou de transport (mémoires, rayonnements EM ou autres).

Toute nouvelle expérience acquise pendant un temps de conscience (travail) serait ainsi sauvegardée pendant un temps d'inconscience (repos). Des routines automatiques de mise jour et de sauvegarde seraient activées pendant ces temps d'inconscience, mais le digithomme pourrait aussi compter sur la vigilance de ses semblables pour veiller pendant son sommeil et le réveiller en cas d'alerte. Un instinct collectif de survie prendrait ainsi le relais de l'instinct individuel.

Un hébergement cosmique requis : Un être digitalisé pourrait donc voyager à la vitesse de la lumière dans un rayonnement électromagnétique qui le rendrait potentiellement présent en tout point où des interfaces auraient été installées par l'homme ou par d'autres êtres pour le recevoir. Il ne s'agirait pas d'une "télétransportation" inutile et coûteuse d'un homme devenu artificiel, mais de son intégration par un faisceau d'ondes qui le représenterait totalement dans des interfaces locales qui l'attendraient (mémoires, robots...). N'existant qu'à l'état virtuel en tant que rayonnement EM, il ne pourrait vivre et agir qu'après avoir été reconnu. Cette reconnaissance renouvelée à "une source de transcendance " exclurait toute forme d'égoïsme, pour ne retenir que des projets collectifs en totale communion et confiance dans une bienveillance mutuelle. L'être digitalisé existerait en progressant ainsi d'une source de transcendance à l'autre. Sans cette reconnaissance de ses semblables aux relais rencontrés sur son trajet, il poursuivrait sa route comme toute onde de propagation, dans une inconscience éternelle de mort cosmique.

1) Des transferts électromagnétiques d'êtres de transcendance vers des stations ou essaims cosmiques déjà installés par l'homme sur d'autres planètes ou en orbite deviendraient dès lors possibles.

2) Des digithommes pourraient de même être transférés à la vitesse de la lumière sur des vaisseaux en route vers les étoiles à des vitesses nettement moindres et aujourd'hui déjà accessibles. Le Cosmos serait ainsi ouvert à l'humanité. Un "essaim cosmique de digithommes" en liaison constante avec sa planète-mère pourrait dès lors progresser dans l'espace interstellaire pour aller cultiver ailleurs l'intelligence ou aller à la rencontre d'autres voyageurs. Cette exploration du Cosmos facilitée par l'absence de vie biologique à bord se ferait alors à des vitesses couramment atteintes par des vaisseaux classiques, et sans aucun risque pour l'intelligence elle-même. L'étoile la plus proche resterait donc à des dizaines de milliers d'années, et le voyage prendrait encore des centaines d'années même avec des lanceurs nouveaux permettant des vitesses cent fois plus grandes qu'actuellement. Mais l'homme pourrait heureusement ne pas avoir à faire seul tout cet interminable chemin interstellaire : d'autres nomades libérés depuis plus longtemps pourraient déjà se trouver à proximité de la Terre au moment de son évasion, prêts à accueillir dans l'allégresse l'arrivée d'une nouvelle transcendance solaire.


L'humanité pourrait ainsi être aidée par des extraterrestres bienveillants. Des transferts électro-magnétiques interstellaires de digithommes deviendraient alors réalisables pour toutes les destinations où l'homme aurait trouvé d'autres messagers de transcendance déjà équipés localement pour l'héberger (robots, centres d'accueil) en vue de contacts normaux. Ces voyageurs auraient en effet eux aussi muté vers une forme d'existence virtuelle et pourraient donc offrir à l'humanité de telles facilités de logistique cosmique, y compris déjà dans notre propre système. Ils attendraient d'ailleurs de l'espèce humaine de pareilles facilités en retour et seraient certainement prêts à l'aider à cette fin.

Au vu de son CV (porteur éventuellement de son ADN retraçant son passé biologique), l'hôte extraterrestre pourrait ainsi offrir à l'homme le voyage et l'hébergement cosmique une fois le contact établi.

De telles rencontres seraient des occasions d'enrichissement mutuel et de projets de communion. Des unions interstellaires pourraient se réaliser (mariage de cerveaux) pour un « brassage » plus fructueux de toutes les civilisations avancées. En ouvrant sa porte à l'homme, l'hôte pourrait aussi accepter de servir de relais vers d'autres destinations stellaires en lui donnant par exemple accès à son propre réseau de communication et de relations. Une véritable toile de transcendance pourrait déjà avoir été tissée entre des relais stellaires déjà en place. L'insertion de l'humanité dans ce "réseau internet interstellaire" serait attendue, la toile de transcendance étant ainsi enrichie d'une nouvelle étoile.

Tout espace vital planétaire ou cosmique doit être agrandi et une ouverture interstellaire serait donc une grâce pour l'humanité. Mais cette expansion est incompatible avec une espèce où les plus forts ont toujours voulu agrandir leur espace vital aux dépens des autres (Lebensraum, Amérique, Palestine...). Un espace de transcendance est donc à partager dans le Cosmos avec d'autres êtres déjà libérés. Il ne pourrait cependant plus être constitué de terres et de ressources situées sur des planètes habitées par des espèces faciles à dépouiller. Les surplus annuels d'hommes naturels ne pourraient, rappelons-le, en coloniser traditionnellement aucune, et un homme digitalisé n'aurait pas besoin de telles richesses pour exister et s'épanouir. L'humanité devrait donc cohabiter avec d'autres extraterrestres plus avancés qui la trouveraient suffisamment séduisante, mais elle devra vraiment changer pour devenir capable de séduction.

Un maillon humain dans une chaîne de transcendance

Le Silence Cosmique offre à des voyageurs bienveillants une chance unique de créer cette chaîne de transcendance. Le cri d'allégeance d'une espèce libérée de son ventre stellaire révèlerait alors sa capacité de renaissance. Si l'humanité était la première espèce à se libérer en s'évadant, elle pourrait alors lancer elle-même cette chaîne. Mais sa chance ne serait pas moindre si elle était la dernière !

Le comportement de l'homme trahit cependant jusqu'ici une volonté obstinée de prédation des plus faibles, sans respect pour un silence cosmique de paix. Tout pari sur l'absence de voyageurs plus sages est irrationnel, de tels voyageurs devant justement se taire pour apprendre aux espèces planétairement enfermées le respect de la vie. Les attendre sans vouloir changer de comportement est aussi improbable que d'attendre l'arrivée d'une colonne de manchots antarctiques en plein milieu du Sahara. Seule cette discrétion transcendantale permettra aux espèces moins avancées de découvrir la grandeur de ce Silence.

Ce silence cosmique a force de loi, et l'humanité ne se libérera pas sans donner des gages, sa violence ne montrant au contraire que son inconscience. La responsabilité d'une oligarchie qui ne pourrait abandonner ses semblables en épuisant la planète est particulièrement engagée dans le salut de l'espèce. A l'image des Bourgeois de Calais, elle pourrait en donnant l'exemple de sa sagesse bénéficier de la grâce d'une transcendance ignorant la revanche et la haine, et les déshérités terrestres ne pourraient alors que plaider en sa faveur.

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