Introduction

L'écosystème est épuisé par une malveillance au profit d'une oligarchie de grands prédateurs qui exterminent furtivement les plus faibles : la faune, la flore, le semblable démuni. Tout voyageur interstellaire bienveillant s'opposera donc à un homme malveillant (et planétairement enfermé/ ref. André Lebeau), assez fou pour assécher une source précieuse de vie avant même d'en découvrir une autre dans l'univers : Œil pour œil, dent pour dent" ! Comme tout paysan prévoyant face aux plantes et bêtes nuisibles, le nomade cosmique combattra une peste terrestre ! Potentiel voyageur, un homme déjà furtif lui interdira-t-il toute furtivité ? Ses appels de prédateur (NASA/SETI, GEPAN, etc.) ne cacheront pas un surarmement terrestre de défi cosmique à des voyageurs plus avancés et par noblesse encore plus furtifs que lui pour lui apporter s'il le veut bien une paix honorable et bienveillante ! Seule une démonstration de responsabilité collective sauvera un homme qui ne pourra longtemps rester "sourd et non aligné" face à un silence cosmique l'appellant à l'allégeance : "Qu'il s'anoblisse ou qu'il meure " ! Tout contact extraterrestre serait autrement celui d'un Jugement dernier.

mercredi 20 janvier 2010

Survie de l'homme et silence cosmique


Ariste : Un homme-enfant rêve de battre le plus fort alors que
le seul choix rationnel est celui de Pascal : Article le + récent de l'auteur  sur ce thème ici

Face à des drames tels que celui vécu en Haïti, l'homme rêve d'une miraculeuse assurance tous risques. Et en son absence, il se retourne contre toute force qui le dépasse : celle "d'une transcendance" qui est alors, selon ses convictions, la nature, Dieu, le sort, la Providence. Ou des extraterrestres...
Rendre l'humanité plus séduisante : Avec une avance de milliers d'années au moins sur nous, des visiteurs venant seulement des plus proches étoiles représenteraient en effet déjà une forme de transcendance pour l'homme. Leur silence serait donc bien voulu, et un homme qui se rend déjà invisible pour ses propres semblables moins bien armés (radar, avion furtif, satellite...) ne peut prétendre pouvoir découvrir des êtres aussi avancés malgré eux. C'est pourtant ce que proposent de faire de vrais chercheurs (cf. Jean-Pierre Petit, CNES/GEIPAN, NASA/SETI, etc.). Leur voyageur ET est un chat-fantôme prédateur jouant avec une souris-homme elle aussi prédatrice et donc battue d'avance. Si cette attitude irrationnelle est bien conforme à celle de l'homme, il est invraisemblable qu'un voyageur extraterrestre soit à la fois prédateur et respectueux du silence cosmique. Le chat de Schrödinger peut être à la fois mort ET vivant, mais compte tenu du silence cosmique, un voyageur en visite EST la fois à bienveillant et furtif, OU alors inexistant. En allant à sa recherche, l'humanité ne peut donc l'attirer qu'en devenant elle-même séduisante.


"La chasse aux ET" ne peut être gagnée par une petite minorité de spécialistes, mais doit rester sur des bases comprises par chacun : la raison et le bon sens. La science n'apportera rien de plus face à des êtres de transcendance qui ne seraient pas attirés par des savants, mais par une humanité tout entière enfin capable de séduction en devenant digne de confiance. Seul un respect cosmique de bon sens et de raison - "la chose du monde la mieux partagée" - rendra l'humanité séduisante.

Un chemin de paix terrestre : Enfant d'une espèce malade, le travailleur voudrait saboter la machine apportée par un semblable privilégié qui veut convertir tout l'héritage cosmique en outils de prédation. Privilégié et déshérité oublient que l'outil d'héritage doit être constamment maintenu et perfectionné, comme la lunette de Galilée métamorphosée en Hubble, par une espèce en communion autour des deux plateaux d'une balance qui se cache derrière tout outil de production : une espèce veillant à bien peser au profit de tous les hommes des valeurs républicaines bien rationnelles (liberté, égalité, fraternité), des valeurs que toute transcendance trouverait séduisantes. Les Canuts devaient donc cesser de saboter les métiers à tisser, mais les privilégiés doivent aussi cesser de casser la balance de l'humanité en surchargeant stupidement ses deux plateaux de leurs privilèges, comme ils l'ont toujours fait : à la Colonisation, à la Révolution Française, à la Révolution Soviétique, à Cuba, au Vietnam, et partout avec la Mondialisation sauvage de robotisation actuellement menée par une petite oligarchie planétaire d'hyper-riches...


Comme le syndicat abandonnant malgré lui des travailleurs critiques mais jamais solidaires, une transcendance exigerait aussi une cotisation cosmique de l'humanité. Acquise ou apportée, l'intelligence dit à l'homme que rien n'est inépuisable sans création et qu'il ne pourrait vouloir pousser comme l'herbe folle sans aucun respect. Une vraie transcendance serait plus rationnelle que l'image traditionnelle d'un Dieu resté trop éloigné ! Une participation à l'entretien d'une existence transcendantale déjà potentielle en l'homme lui-même devrait s'intégrer dans un instinct collectif de survie. S'il existe des voyageurs interstellaires, pourquoi une espèce prédatrice serait-elle préservée au-delà d'une "adolescence cosmique" tolérable ? L'être intelligent doit faire sienne une loi de survie qui lui dit qu'il ne pourrait lui-même fixer ses frontières, mais s'en remettre pour cela à une force transcendantale qu'il doit reconnaître tout en aspirant légitimement à la comprendre. Comme le jeune arrogant qui veut imposer sa loi, un homme obstiné sera ramené à la raison par une transcendance qui tient vraiment à lui. Il ne pourrait toujours vouloir recevoir sans apprendre à donner.

Qu'en serait-il alors de la justice ? Les déshérités sont en effet les premiers frappés face à des privilégiés mieux armés pour prendre d'assaut les meilleures places en toutes circonstances. Mais une transcendance qui s'adresse à l'espèce entière attendrait des plus forts le même respect cosmique dans cette sous-traitance d'un ordre terrestre qu'ils se sont par la force octroyée, mais qui relève d'une responsabilité collective. Elle ne se laisserait donc pas déchirer en intervenant entre les privilégiés et les déshérités d'une espèce qui ne deviendra séduisante qu'en prenant collectivement conscience par son autotranscendance. Si l'intelligence finissait par l'emporter, la bête humaine mettra au monde un homme capable de transcendance, et les comptes de chacun seraient alors apurés, celui du privilégié venant seulement en dernier.


Artiste, profane ou savant, un champion ne peut que gagner un trésor à partager, fruit d'une découverte dont les conséquences n'apparaîtront qu'après une longue pratique, comme ce fut toujours le cas (la notion de droit, l'avion, l'idée républicaine, l'atome, la notion de socialisme, la TV...). Mais ce retard de la conscience sur le savoir (pesanteur cosmique) est accentué par la prédation. Pressé de recevoir son trophée, le champion souvent singe savant évite en effet les gradins des déshérités pour ramener le trésor qu'il a conquis à un parterre de privilégiés qui le convertissent aussitôt en armes de prédation. Une espèce intelligente doit donc savoir qu'aucun de ses champions ne franchira "le seuil critique de la survie cosmique" si elle ne séduit pas une transcendance potentiellement existante : des cols aussi difficiles ne pourraient avoir été reconnus sans être depuis entretenus et gardés. Si les lois de l'évolution peuvent gérer une vie encore primitive dans chaque système stellaire, la neutralisation de tout porteur de bombes au passage de la frontière interstellaire serait encore bien mieux contrôlée qu'à l'entrée dans nos avions modernes, comme le confirmerait le silence cosmique.

Les responsables des malheurs des Haïtiens sont bien connus : Haïti, ancienne Hispaniola, escale avant l'Amérique, peuplée alors par plus d'un million d'habitants exterminés après le passage apocalyptique de Colomb, repeuplée par des esclaves venus d'Afrique, rançonnée par une France esclavagiste, tenue sous embargo pendant un siècle pour avoir voulu se libérer, comme Cuba actuellement. Comment se relever après un tel acharnement de prédateurs ? Les malheurs actuels de l'île seraient déjà moindres sans une misère qui révèle l'inhumanité d'un capitalisme de prédation planétaire et d'une colonisation poursuivie avec la mondialisation. La situation en Haïti, tout comme demain peut-être celle d'une île de la Réunion déjà surpeuplée et de plus en plus fragilisée, et celle de bien d'autres régions du monde encore plus en danger... est à l'image de la lente agonie qui attend une espèce livrée à la prédation capitaliste. En misant sur l'absence de transcendance, l'humanité fait un pari stupide : si elle se trompe, elle est condamnée à disparaître en préparant elle-même sa propre autodestruction.


Le Silence Cosmique exclut rappelons-le toute menace incontrôlée de prédateurs cosmiques, mais pas l'existence de voyageurs bienveillants que l'homme ne pourrait vouloir fréquenter sans se désarmer. Son attitude est celle d'un prédateur qui parie sur une place de superprédateur à saisir dans un univers dont il deviendrait alors le maître. C'est un choix stupide de roulette russe pour l'espèce.

En route vers une exoplanète portant a priori une espèce parvenue au niveau de l'humanité vers l'an 1000, l'homme aurait tout le temps de réfléchir pendant le voyage (~500 ans ?) : Pourrait-il rompre un Silence Cosmique qui lui annonce que des voyageurs faisant voeu de silence peuvent exister malgré l'absence de traces ? Cette loi de silence cosmique qu'ils auraient alors adoptée, sinon instituée, ne pourrait être rompue impûnément par personne, et un sage voyageur se tairait donc en restant à distance des autochtones encore enfermés qu'il viendrait à découvrir. Il ne se mêlerait à eux que par le moyen d'artifices (robots furtifs, "miracles et apparitions", ovnis, voix, télépathie?...), en vue d'étudier leurs moeurs et leurs langues pour les amener à miser sur son existence dans une forme d'approche cosmique amoureuse. Un voyageur de transcendance n'appellera jamais personne à la communion sans avoir été sollicité : la réalité même de son existence devra rester pour chaque espèce un pari, un choix de chasseur (être ou bête) préparé à découvrir un dernier invité qui le transcendera en sagesse et qu'il respecte déjà par une place réservée à sa table : un pari cosmique sur l'existence d'une "transcendance" au moins potentielle dont on ne peut que ménager la bienveillance par un accueil tout aussi bienveillant déjà offert à ses propres semblables, et qui commande à l'humanité de se montrer discrète et désarmée face à un Cosmos qu'elle ne pourrait en aucun cas vouloir défier.

Une rencontre interstellaire imposée est un inceste cosmique. La colonisation l'a démontré, et Haïti en est un triste exemple : des contacts entre des civilisations aussi différentes sont néfastes et dégradants pour les moins avancées. L'homme commettrait ainsi un crime d'inceste jamais commis par des voyageurs, comme l'atteste le silence cosmique.



La survie de l'humanité dépend de ce choix de respect cosmique : des espèces trop avancées par rapport à d'autres doivent rester dans l'ombre, comme des enfants d'âges trop différents qui ne pourraient jouer ensemble. Mais l'humanité s'engagera-t-elle à respecter les espèces extraterrestres moins avancées pour pouvoir séduire d'autres plus avancées : un respect naturel entre des semblables au moins potentiels. Le silence cosmique s'explique par cette communion attendue entre le plus fort et le plus faible. Tout candidat à un premier voyage doit déjà accomplir ce geste de paix et d'allégeance envers tout voyageur prêt à l'accueillir comme son semblable. En attendant patiemment et en silence l'éveil de l'homme à l'intelligence, un tel voyageur serait pourtant déjà bien séduisant et mériterait d'être remercié pour avoir épargné l'espèce d'une prédation cosmique bien pire que celle laissée dans le sillage de Christophe Colomb.

Les armes de l'homme ne révèlent pas ce choix de séduction cosmique. Un capitalisme de prédation poursuivi par la Mondialisation conduit l'homme à profiter de la faiblesse de ses propres semblables pour en faire des proies encore plus vulnérables. L'accès à l'espace interstellaire ne serait pour lui qu'une extension de son champ de prédation. Le capitalisme empêche l'homme de faire ce pas décisif de paix prouvant à un Cosmos Intelligent qu'il respecterait ses semblables en sortant de son système. Il montre au contraire un poing menaçant de prédateur à la recherche de proies : Le capitalisme met l'humanité en danger d'autodestruction.


Le silence cosmique rassure l'homme en lui rappelant que "si le ciel peut lui tomber sur la tête", tout Mal venant du cosmos lui a été jusqu'ici épargné. Les chemins de l'ordre étant plus difficiles à prendre que ceux du désordre, cet ordre naturel est déjà troublant. La nature aurait donc acquis une intelligence dont l'homme ferait bien de s'en inspirer, et la théorie de l'évolution démontre sa persévérance à ne retenir que les espèces les mieux adaptées à la survie. L'homme ne survivra qu'en apprenant à coopérer avec la nature au lieu de vouloir la dompter, et il n'y aura pas de salut individuel tel que le prône planétairement un capitalisme de prédation autodestructeur. Née naturellement ou non, l'humanité doit apprendre en s'anoblissant qu'elle n'est qu'en gestation chez une mère nature qu'elle ne pourrait indéfiniment épuiser : une mère qui, suivant une loi bien connue, devra dans la douleur l'expulser le moment venu...

- Soit par une renaissance associant cette fois tous les hommes en communion,


- Soit par un avortement apocalyptique de l'espèce tout entière.

Science et religion se sont séparés à propos d'un débat autour d'une bouteille cosmique : une religion optimiste soutenant que la bouteille était à l'origine au moins à moitié pleine, face à une science prudente affirmant au contraire qu'elle n'était au mieux qu'à moitié vide. Leurs chemins pourraient demain s'unir dans une transcendance qui annoncerait que notre bouteille est un bateau également rempli de matière et de pensée. Un bateau qui sèmerait toujours un peu de son intelligence en vue d'une future moisson : une pensée ainsi enrichie au cours d'une longue croissance et récoltée par un équipage qui la reconnaîtrait dans la conscience d'une nouvelle humanité enfin rassemblée. Naturel ou non, l'ordre universel garanti par le silence cosmique est un trésor que l'homme doit préserver, en déclarant préalablement son allégeance à tout messager potentiel porteur de cette Bonne Nouvelle : "L'espace interstellaire est libre de tout prédateur et prêt pour la renaissance d'une nouvelle humanité !" L'homme doit dès lors la mettre au monde afin qu'elle se prépare elle aussi à faire respecter le silence cosmique en allant annoncer à son tour la Bonne Nouvelle à toute espèce qui se préparerait, comme la nôtre, à entreprendre son premier voyage interstellaire.

Des messagers de paix attendraient déjà l'homme à ce rendez-vous cosmique, prêts à l'aider dans une renaissance de l'humanité. Mais prêts aussi à l'abandonner à son sort tragique si elle refusait à vouloir séduire en s'anoblissant. Le milieu interstellaire doit rester un espace interdit à toute malveillance. L'allégeance ne sera pas imposée par la force : la main extraterrestre ne retiendra pas une main humaine qui se dérobe, mais seulement celle d'une espèce qui se donne franchement.

Une greffe gigogne "en poupées russes" :

Des êtres trop dissemblables ne pouvant cohabiter en paix, un monde cohérent ne peut les faire vivre ensemble. En rencontrant l'autre, l'être intelligent doit aussi accepter sans négocier de le traiter vraiment comme son semblable. Cette évidence était carrément niée par l'homme jusqu'à récemment, et elle n'est encore aujourd'hui acceptée que dans les mots...

Une façon cosmique de faire : Dans sa cale terrestre, le navire-école de la transcendance prépare l'enfantement d'un créateur. Un autodidacte cosmique issu de la prédation et appelé à se former en suivant les modèles laissés là par un Maître de transcendance logé plus haut, un être invisible et silencieux qu'un petit prédateur ne rencontrera jamais. Seul dans sa cale, il ne pourrait en effet prétendre accéder qu'au premier pont ou l'attendent sans doute d'autres créateurs déjà sortis de leurs cales et bien décidés à lui en interdire l'accès tant qu'il n'aura pas suffisamment grandi. Comment passer enfin dans la cour des grands ? Il serait vain de vouloir y accéder par la force comme le pousse tout naturellement à le faire son instinct de prédateur. Le Maître ne lui parle jamais que par sa façon de faire exprimée dans des oeuvres sans doute laissées là à dessein, des modèles qu'il ne peut que reprendre pour y découvrir parfois des réponses à ses questions. Nulle obligation de tout recopier : un vrai créateur se doit de faire selon sa propre façon de faire, et le petit prédateur a longtemps vainement essayé d'accéder ainsi au premier pont. Mais il est souvent tenté de casser tous les modèles qui lui sont proposés au lieu de se contenter de les refaire sans les détruire. L'autodidacte cosmique devra finalement découvrir avant d'avoir tout détruit que la porte d'accès au premier pont ne s'ouvrira que lorsque sa propre façon de faire reflètera dans une parfaite communion la bonne façon de faire : un modèle gigogne de création allant vers une perfection toujours plus grande où il n'est pas interdit de dépasser le Maître par certains détours dans sa façon de faire. Sous réserve toutefois d'assurer sa survie par des passages obligés sur une piste de transcendance un peu effacée pour accéder déjà au premier pont de création. Une piste que l'humanité pourrait demain rénover en renonçant à la prédation, avec l'aide d'autres semblables stellaires déjà confirmés dans le voyage.

Un renoncement à la prédation conforme à l'expérience cosmique d'un Maître ayant fait voeu d'invisibilité et de silence serait un de ces passages obligés pour l'humanité, dans une transcendance cosmique compatible avec la religion, la science, le progrès, et bien d'autres valeurs qui lui sont chères. En communion sur les traces de la transcendance, les hommes construiraient ainsi leur poupée russe virtuelle (digitalisée) pour aller à la rencontre d'autres stellaires et la réalisation d'autres projets cosmiques...

Tous les éléments sont déjà en place dans l'univers pour valider ce modèle gigogne de greffe cosmique. Si aucune transcendance n'existait, l'homme devrait alors en faire naître une, ne serait-ce que pour empêcher la venue de bien plus grands prédateurs cosmiques potentiellement prêts à naître, déjà avec l'homme lui-même. Cette seule évidence rend probable l'existence d'une transcendance, mais un pari cosmique reflétant un choix incontestable de paix restera sans doute toujours exigé de l'être intelligent.

Voir la suite : Le malentendu cosmique de Fermi
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